Une riveraine témoigne. Elle a déjà failli se faire violer par un prisonnier et craint pour sa famille. Elle vit depuis 2001 dans sa maison, voisine du fa’a’apu. Son mari est souvent absent, pour le travail. Elle se retrouve donc seule avec ses enfants. « Quand je les vois, je rentre dans la maison. J’ai prévenu mon tane, je ferme à clef. On a beau bloquer la maison, ils essaient de casser les fenêtres », raconte-t-elle.
Pour la jeune mère de famille, la solution serait de fermer le fa’a’apu ou au moins de mettre des gardiens. « A chaque fois qu’il y a les prisonniers, il n’y a pas de gardien », témoigne la riveraine. « J’aimerais bien qu’on ferme ce fa’a’apu. Je crains pour mes deux filles et moi-même. J’ai failli me faire violée. Heureusement, il y avait mes anciens voisins. Heureusement, sinon je ne serais plus là. »
De son côté, l’administration pénitentiaire assure qu’elle n’a jamais été saisie « ni officiellement ni officieusement d’une quelconque plainte des riverains s’agissant des personnes détenues du fa’a’apu ». Selon la direction de Nuutania, « le parquet n’a jamais été saisi d’une plainte » et « il n’y a pas eu d’évasion du fa’a’apu ces 5 dernières années ».
Une habitante des abords de Nuutania