Des gendarmes, dont ceux de la Brigade nautique, se sont déployés en mer, ce samedi, autour de Tahiti, à 3 jours de la fin de la saison de l’observation des baleines. Une opération qui ciblait les prestataires touristiques, mais aussi les particuliers désireux de contempler, dans leur élément, les mammifères marins.
Sur le plan d’eau, le major Christophe Da Silva, le commandant de la Brigade nautique, et ses hommes sont allés au-devant des occupants d’une première embarcation, dont le pilote n’était pas vraiment au fait des règles d’observation.
« Dès la première question, on s’aperçoit que c’est quelqu’un qui connait approximativement la réglementation. Il dit qu’il a entendu parler d’une distance de 150 mètres, alors que c’est 100 mètres actuellement (…) On est face à quelqu’un (…) qui ne s’est pas renseigné », explique le sous-officier. « Il y a des personnes très compréhensives (…) et il y en a d’autres qui nous font clairement comprendre que ce qu’on leur dit ne les intéresse pas. Dans ce cas-là (…) on passe rapidement à une phase répressive », ajoute celui-ci.
– PUBLICITE –
Pour ce qui est des prestataires, les choses sont différentes. « Ils ont l’habitude d’être contrôlés. Ils jouent le jeu et connaissent bien les règles et ils sont favorables au bien-être animal », constate le militaire. Pour preuve, cette année, seuls trois d’entre eux ont commis une infraction alors que la brigade nautique est « dehors tous les jours ».
Cette opération était aussi l’occasion de rappeler que la réglementation va se durcir à compter du 1er décembre, aussi bien pour les professionnels que pour les particuliers. « Il a été décidé d’apporter un peu plus de confort aux baleines qui viennent ici pour le repos et la reproduction », souligne le major Da Silva.
Désormais, le nombre de prestataires autour des mammifères sera limité à 3. Et ils ne pourront mettre à l’eau que de petits groupes composés de 7 personnes, le guide inclus, à 30 mètres de distance de l’animal. Les professionnels devront également s’inscrire sur une base de données informatisée et les observations seront possibles uniquement de 7 h 30 à 17 h 30.
Les particuliers, quant à eux, ne pourront pas s’approcher des animaux à moins de 300 mètres. La vitesse des embarcations restera limitée à 3 nœuds en veillant à ce que les baleines ne soient jamais bloquées contre le récif.
Des règles plus contraignantes, mais qui vont « dans le sens de la préservation et de la protection des animaux », se félicite un prestataire croisé sur le plan d’eau, ce samedi, « cela ne peut être que bénéfique ».
Et gare aux infractions. Les délits les plus graves sont en effet passibles de 2 années de prison et d’une amende pouvant aller jusqu’à 17 millions de francs.