Papara et Teva i Uta sont partagées sur l’avenir de leur rahui

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Quelles suites pour le rahui commun de Papara et Teva i Uta ? Réunis lundi, les représentants des pêcheurs des deux communes étaient très partagés. Initialement prévu sur deux ans, ce rahui intercommunal devrait être levé à la fin de cette année, mais une partie des professionnels de Papara souhaite le reconduire.

Publié le 22/06/2021 à 9:49 - Mise à jour le 22/06/2021 à 9:49

Quelles suites pour le rahui commun de Papara et Teva i Uta ? Réunis lundi, les représentants des pêcheurs des deux communes étaient très partagés. Initialement prévu sur deux ans, ce rahui intercommunal devrait être levé à la fin de cette année, mais une partie des professionnels de Papara souhaite le reconduire.

Il y a un an et demi, en novembre 2019, les communes de Papara et Teva i Uta mettaient en place un rahui commun sur un peu plus de 10 km entre les passes Teavaraa et Aifa. Les pêches avec embarcation, filet ou marara sont strictement interdites. À 6 mois du terme de ce rahui, les représentants des pêcheurs des deux communes dressent le bilan.

« On est allé dans l’eau, on a plongé avec une grande partie du comité et ce qu’on a constaté, c’est qu’il y a eu beaucoup de changements sur la partie Mataiea, explique Clément Vergnhes, 9e adjoint et responsable du rahui sur Teva i Uta. On a pu constater qu’il y avait beaucoup plus de poisson et que le rahui a commencé à porter ses fruits. »

« Je sentais qu’il n’y avait pas assez de poisson, ce n’est pas pareil, parce qu’il ne faut pas oublier que quand tu es à la passe, les poissons remontent, indique Anatole Ehumoana, responsable du projet de rahui sur Papara. Par contre, de notre côté à Papara, au milieu, il n’y a pas du tout. »

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Le rahui doit-il se terminer à la fin de cette année, comme initialement prévu ? Ou faut-il le prolonger ? Les avis sont divisés. Une quinzaine de pêcheurs, principalement de Papara, souhaitent continuer de préserver le bassin de Atimaono. Une dizaine d’autres, essentiellement de Mataiea, réclament la levée de ce rahui.

« Je sens que Mataiea a besoin d’ouvrir, mais Papara ne veut pas, poursuit Anatole Ehumoana. C’est 50/50 et je ne peux pas décider pour eux. Mais je veux que tout le monde parle. »

« Il y aura toujours un rahui dans la commune de Teva i Uta, quel que soit l’endroit, affirme Clément Vergnhes. Si on décide d’ouvrir au bout des deux ans, on préparera la fermeture sur un côté du récif vers Papeari. On a tous envie de faire du rahui, de préserver. On s’est aperçu que du côté de Teva i Uta, le lagon est en meilleure santé que sur Papara. On peut dire qu’il y a beaucoup plus de poisson du côté de Mataiea que de Papara à l’intérieur du lagon. »

Verdict dans deux semaines. L’ensemble des interlocuteurs se retrouvera à Teva i Uta pour déterminer la suite à donner à ce projet.

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