La question a-t-elle enflammé les réseaux sociaux ?
« Oui, nous avons enregistré plus de 300 réponses. Mais plus de la moitié des personnes qui ont posté leur avis n’est pas favorable au projet.
Dans les réactions positives, Bernard Mochino sait que ce projet apportera beaucoup à notre économie. Car pour lui, il faut une structure hôtelière comme le Village tahitien pour garder les touristes sur place.
Autre réaction aux réponses négatives, celle de Heiva Nui qui nous dit, « les investisseurs sont prêts, il faut relancer le tourisme, l’emploi local et donc l’économie ».
Heipua Tehei y croit également. Pour elle, patience est mère de sagesse. « Plus on prendra du temps pour la réflexion, moins nous tomberons dans le piège d’un mauvais investissement et donc d’un gaspillage de temps et d’argent. »
Parmi ceux qui n’y croient pas, nous avons Raita Kaimuko qui pense qu’il vaudrait mieux investir dans toutes nos îles et embellir ce qui existe déjà, qu’on se sente selon elle en Polynésie.
Pour Richard Larripa, les touristes recherchent l’authenticité, ils ne veulent pas retrouver ce dont ils disposent déjà comme à Hawaii où, selon lui, le paysage est défiguré.
Ou encore Régine Henry qui préfère que l’on s’occupe d’abord de ce que nous avons déjà et cite le musée Gauguin et le jardin botanique. »
Le gouvernement attendait la réponse d’un des investisseurs privés cette semaine. Il s’agit de la société maori Kaitiaki, qui avait sollicité un délai de 45 jours pour finaliser son dossier. Elle vient d’obtenir un délai supplémentaire, pourquoi ?
« Effectivement, mais comme le dit Heipua Tehei, le temps de la réflexion nous permet d’éviter un énorme gaspillage. C’est aussi la position du gouvernement. Nous l’avons entendu cette semaine, c’est un investissement de plusieurs milliards sur minimum 40 ans. Les investisseurs ont sollicité un nouveau report pour se mettre en conformité avec nos exigences et nous fournir les garanties financières. »
Qui sont vraiment ces investisseurs maori ?
« Il faut savoir que le groupe Tainui est une des sociétés les plus puissantes de Aotearoa. C’est un groupe qui s’implique majoritairement dans le tourisme, la pêche, les biens immobiliers et la foresterie. Chaque année, il reverse environ 20 millions de dollars à l’économie de la région de Waikato. Le groupe Tainui dispose d’une zone économique exclusive de plus de 25 000 km2.
Mais le gouvernement reste prudent car selon un rapport publié fin 2017, les tribus maori ont un accès limité à du capital frais. En fait, certaines tribus maori sont encore réticentes à l’idée d’investir dans un autre pays que la Nouvelle-Zélande. Or Teva Rohfritsch veut une garantie pour qu’au lendemain de la signature de la convention finale, ces mêmes investisseurs puissent lancer les premiers coups de pelle. »
Que se passerait-il si les Maori quittaient le projet du Village tahitien ?
« À ce moment-là, le gouvernement fera appel à d’autres investisseurs, même des locaux. Et les lots seraient remis en jeu. Mais n’oublions pas qu’en dehors des investisseurs maori, il y a le groupe Tagaloa de Frederik Grey qui, lui, est prêt à s’investir dans ce projet. Le groupe Tagaloa est déjà propriétaire du Manava Moorea, du Tahiti Ia Ora Beach Resort à Punaauia, du Sofitel Ia Ora de Moorea et des Sofitel Marara et Private Island de Bora Bora. Sans parler de ses investissements à l’international… Mais pour l’instant, patience pour le Village tahitien. »
« Oui, nous avons enregistré plus de 300 réponses. Mais plus de la moitié des personnes qui ont posté leur avis n’est pas favorable au projet.
Dans les réactions positives, Bernard Mochino sait que ce projet apportera beaucoup à notre économie. Car pour lui, il faut une structure hôtelière comme le Village tahitien pour garder les touristes sur place.
Autre réaction aux réponses négatives, celle de Heiva Nui qui nous dit, « les investisseurs sont prêts, il faut relancer le tourisme, l’emploi local et donc l’économie ».
Heipua Tehei y croit également. Pour elle, patience est mère de sagesse. « Plus on prendra du temps pour la réflexion, moins nous tomberons dans le piège d’un mauvais investissement et donc d’un gaspillage de temps et d’argent. »
Parmi ceux qui n’y croient pas, nous avons Raita Kaimuko qui pense qu’il vaudrait mieux investir dans toutes nos îles et embellir ce qui existe déjà, qu’on se sente selon elle en Polynésie.
Pour Richard Larripa, les touristes recherchent l’authenticité, ils ne veulent pas retrouver ce dont ils disposent déjà comme à Hawaii où, selon lui, le paysage est défiguré.
Ou encore Régine Henry qui préfère que l’on s’occupe d’abord de ce que nous avons déjà et cite le musée Gauguin et le jardin botanique. »
Le gouvernement attendait la réponse d’un des investisseurs privés cette semaine. Il s’agit de la société maori Kaitiaki, qui avait sollicité un délai de 45 jours pour finaliser son dossier. Elle vient d’obtenir un délai supplémentaire, pourquoi ?
« Effectivement, mais comme le dit Heipua Tehei, le temps de la réflexion nous permet d’éviter un énorme gaspillage. C’est aussi la position du gouvernement. Nous l’avons entendu cette semaine, c’est un investissement de plusieurs milliards sur minimum 40 ans. Les investisseurs ont sollicité un nouveau report pour se mettre en conformité avec nos exigences et nous fournir les garanties financières. »
Qui sont vraiment ces investisseurs maori ?
« Il faut savoir que le groupe Tainui est une des sociétés les plus puissantes de Aotearoa. C’est un groupe qui s’implique majoritairement dans le tourisme, la pêche, les biens immobiliers et la foresterie. Chaque année, il reverse environ 20 millions de dollars à l’économie de la région de Waikato. Le groupe Tainui dispose d’une zone économique exclusive de plus de 25 000 km2.
Mais le gouvernement reste prudent car selon un rapport publié fin 2017, les tribus maori ont un accès limité à du capital frais. En fait, certaines tribus maori sont encore réticentes à l’idée d’investir dans un autre pays que la Nouvelle-Zélande. Or Teva Rohfritsch veut une garantie pour qu’au lendemain de la signature de la convention finale, ces mêmes investisseurs puissent lancer les premiers coups de pelle. »
Que se passerait-il si les Maori quittaient le projet du Village tahitien ?
« À ce moment-là, le gouvernement fera appel à d’autres investisseurs, même des locaux. Et les lots seraient remis en jeu. Mais n’oublions pas qu’en dehors des investisseurs maori, il y a le groupe Tagaloa de Frederik Grey qui, lui, est prêt à s’investir dans ce projet. Le groupe Tagaloa est déjà propriétaire du Manava Moorea, du Tahiti Ia Ora Beach Resort à Punaauia, du Sofitel Ia Ora de Moorea et des Sofitel Marara et Private Island de Bora Bora. Sans parler de ses investissements à l’international… Mais pour l’instant, patience pour le Village tahitien. »
Rédaction web avec Brandy Tevero