Depuis mars, le Terevau cumule les soucis techniques et donc les pauses. Mais cette fois, la pause va durer plus longtemps et aucune date de reprise ne peut être annoncée. « Nous préférons nous arrêter plus longtemps et revenir avec un autre moteur, que de revenir vite pour de nouveau être à l’arrêt quelques jours après » explique la direction.
Un arrêt à durée indéterminée, la société étant tributaire des délais de fabrication de certaines pièces du nouveau moteur qui peuvent prendre plusieurs semaines. Un moteur qui sera assemblé au fenua.
Sur la quarantaine de salariés, c’est donc le chômage technique puisque les rotations entre Tahiti et Moorea ne peuvent plus être assurées. Certains ont choisi de prendre des congés sans solde, d’autres encore ont préféré partir travailler ailleurs : « mais ils seront prioritaires s’ils souhaitent revenir à la reprise des rotations. Nous sommes une équipe soudée et solidaire » affirme la gérante. Seuls les techniciens du navire ou ceux travaillant aux guichets sont toujours en poste. Les guichets sont d’ailleurs toujours ouverts afin d’informer la population.
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En attendant une reprise, la direction garde la porte ouverte à d’autres options, comme celle de la location d’un autre bateau par exemple.
Si cet arrêt prolongé représente un manque à gagner important (2 millions de pertes par jour), il ne met pour autant pas en danger l’avenir du Terevau : « nous n’avons pas de dettes, nos factures sont à jour, nous avons même des économies, et une bonne trésorerie. Nous pouvons payer les salariés qui restent en poste. Nous reviendrons, avec un nouveau moteur, on l’espère, très bientôt ».
Cela fait plusieurs semaines déjà que le Terevau a sollicité une rencontre avec les dirigeants du Pays afin de demander une aide financière. Une demande restée toujours sans réponse à l’heure actuelle.