Depuis plusieurs mois, le stock de bombonnes de gaz a considérablement diminué à Raiatea. Une baisse qui s’explique par le manque de consignes vides retournées à la société Gaz de Tahiti. « On a pas assez de consignes. Donc dès que les clients nous en ramène, on les emmène sur Tahiti. Par exemple, si on emmène 20 bouteilles, on en ramène que 20 » explique Noella Choune, gérante de station.
Augmentation de la population de l’île, stockage en masse chez les particuliers depuis la crise Covid, développement des activités dans la restauration… Plusieurs raisons ont été évoquées pour justifier cette pénurie. Pour y remédier, un système de commercialisation a été installé. « Il faut que le client ramène sa bombonne vide pour qu’on puisse la ramener sur Tahiti et la remplir » précise Noella Choune.
« Nous avons donné des instructions pour ne pas consigner outre-mesure parce qu’on va se retrouver, nous aussi, à ne plus avoir de bouteilles à remplir. Le même phénomène se produit en Nouvelle-Calédonie depuis la crise Covid. Les gens ont un peu peur de ne pas être approvisionnés en gaz régulièrement. Mais il ne faut pas s’en faire. Il y a ce qu’il faut en stock. Et d’ailleurs, nous avons là un butanier qui va décharger près de 1 000 tonnes de butane dans nos réservoirs. Il faut donc ramener les bouteilles vides et les échanger s’il le faut. S’il y a des bouteilles vides qui ne servent à rien dans le garage ou dans le grenier, il faut les ramener et les déconsigner, cela revient à 3 000 Fcfp » indique Georges Siu, président directeur général de Gaz de Tahiti.
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Mais à Raiatea, pour pouvoir échanger sa bombonne de gaz vide contre une pleine jour-même, il faut être chanceux : « à chaque arrivée, c’est déjà tout pris » ajoute Noella.
Tout le monde anticipe donc : les particuliers comme les professionnels s’organisent. Une situation qui agace les habitants… Surtout que plus aucune consigne n’est disponible à la vente sur l’île : « il faut appeler Gaz de Tahiti pour pouvoir acheter une bombonne de gaz, car si nous, nous vendons les nôtres, on en aura plus assez pour tourner ».