Le pape émérite Benoît XVI est mort ce matin. L’ancien souverain pontife avait rompu le silence de sa retraite pour consentir en 2016 à dresser un bilan de son pontificat dans un livre-entretien, « Dernières conversations », avec le journaliste allemand Peter Seewald.
Dans cet exercice inédit en 2000 ans d’histoire de la chrétienté, le théologien allemand avait évoqué ses réserves sur sa propre élection, les raisons de sa renonciation, la personnalité de son successeur et ses réflexions sur la mort.
« Je savais que je n’étais pas vraiment l’homme qu’il fallait. Mais si Dieu m’imposait ce fardeau, il fallait aussi qu’Il m’aide à l’assumer« .
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Un fonctionnement nouveau pour l’Église catholique
Père Landry Boyer, vicaire général du diocèse de Papeete depuis novembre 2021, était présent à Rome au moment de l’élection de Benoît XVI. Peu après la mort de Jean-Paul II, il a ainsi été témoin d’une élection qui reste rare.
« Il y avait le secteur financier, les dérives au niveau des abus sexuels… Il a mis en place des choses qui ont fait que les diocèses ont pu se doter d’outils pour lutter contre ces dérives, soutient Père Boyer. Son point fort était la théologie, pourtant. Quand on veut faire des modifications, il y a des résistances. Ce pape là, même quand il a passé la main, a donné des conseils », conclut-il.
À l’occasion du Nouvel an, Père Boyer a indiqué qu’une messe d’action de grâce aurait lieu. Par ailleurs, et pour rendre hommage à l’ancien pape décédé, la communauté catholique de Papeete devrait « se synchroniser avec Rome » dans les jours à venir.
