Surtout, El Niño a des conséquences « atypiques ». « Son impact au niveau de l’activité cyclonique est complètement anormal », estime Victoire Laurent. Des experts américains du National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) vont venir en Polynésie pour analyser le phénomène. Ils récolteront des « éléments de mesure qui seront ensuite analysés pour améliorer les techniques de prévision ».
El Niño impacterait l’ensemble de la planète. Dans l’hémisphère nord par exemple, les scientifiques observent le développement de phénomène cyclonique, à une période où il ne devrait plus y en avoir… « Toute la planète est en train de vivre quelque chose d’atypique, qui est lié à ce phénomène El Niño (…), mais il faut aussi relier au dérèglement climatique. On est en train peut-être de voir quel est l’impact du réchauffement climatique sur le phénomène El Niño. »
En ce qui concerne les risques cycloniques en Polynésie, les probabilités restent les mêmes. Un risque de 90% « maintenu jusqu’au mois d’avril ». « On a fait des prévisions pour les 3 prochaines semaines. Et on voit que vers fin février début mars, on a des éléments qui se mettent en place pour éventuellement le développement d’un phénomène sur la zone Pacifique. On reste vigilants », déclare la responsable du bureau étude et service climatologie chez Météo France.
Victoire Laurent, responsable du bureau étude et service climatologie chez Météo France