Aux commandes d’ATN depuis tout juste une semaine, le nouveau Président Directeur Général prend ses marques et s’imprègne de la situation financière. S’il souligne hériter d’une belle compagnie, sa priorité pour les 12 prochains mois sera de « ramener une sérénité financière », « sans casser pour autant la dynamique commerciale ».
« Parmi la feuille de route que j’ai reçue de l’actionnaire majoritaire et qui sera présentée à l’ensemble des administrateurs au prochain Conseil d’administration, la compagnie doit présenter l’ensemble des hypothèses. D’abord de fréquences et de routes, c’est-à-dire remettre à plat notre réseau », indique Philippe Marie.
« Ce sont des choix qui seront faits à partir de différentes hypothèses de réseaux qui détermineront, dans le futur, l’aspect quantitatif de notre flotte et sa structure, à savoir si l’on reste sur une intégralité de longs courriers ou si l’on fait un mix avec des moyens courriers », ajoute le nouveau PDG.
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Après deux exercices dégradés et face à un déficit structurel d’1,5 milliard de francs, la hausse du prix des billets d’avion des touristes avait déjà été évoquée par son prédécesseur, Michel Monvoisin. Mais Philippe Marie n’en est pas encore là.
« Aujourd’hui, on regarde toutes les solutions pour redresser la situation financière de la compagnie. Et effectivement, nous regardons comment on peut essayer de contrer l’inflation, mais bien sûr prioritairement sur les touristes », souligne celui-ci qui assure que les résidents polynésiens « ne seront pas touchés » par une éventuelle hausse des tarifs.
Quant à la réouverture de la ligne vers le Japon, elle n’est pas à l’ordre du jour tant que les finances de la compagnie demeureront dans le rouge. La pertinence du maintien des routes structurellement déficitaires devra d’abord être réévaluée.