Mais il y a plus d’un an, les parents perdent la garde de leur enfant. Valide, le couple reste tout de même vivre dans leur logement. Mais pour le reste des habitants, c’est un problème car il sème le trouble au sein de la résidence.
Chanterel Coco Hauata vit à Taoe depuis 10 ans et n’en peut plus. Il témoigne :
« Il y a des nuisances sonores, le boum boum quand ils (le couple de voisins) boivent et ils fument. J’ai monté un dossier de 23 pages adressé à la commune, à l’OPH, au ministère du logement pour demander un gardien. S’il était là, on n’aurait plus de problème. »
Les locataires ne sont pas les seules victimes de ce couple. Le personnel soignant en fait aussi les frais.
« Seuls au milieu de la forêt »
« Au début quand je venais, tout se passait très bien. Il y avait une vraie qualité de vie dans cette résidence. Mais les problèmes interviennent depuis un peu plus trois ans et l’arrivée de ce couple avec leur enfant. […] Ils vivent comme s’ils étaient seuls au milieu de la forêt. Les animaux de compagnie sont interdits par leur règlement intérieur et ils en possèdent beaucoup. Ils font beaucoup de bruit. Les chiens font leurs besoins vraiment partout… »
Jean-Marc Nicolas pourrait égrainer encore longtemps la liste des problèmes. Après plusieurs agressions, verbales et physiques, le professionnel de santé a porté plainte. Pour lui, il n’y a plus qu’une seule solution.
« Je pense qu’une sortie de résidence très bénéfique. Leur enfant n’est plus là depuis plus d’un an. Ils font régner la terreur…»
Une procédure en cours
Selon l’adjoint à la sécurité, Abel Temarii, ses pouvoirs sont limités. Il affirme :
« Cette histoire ne date pas d’aujourd’hui. Nous intervenons à chaque fois qu’on est appelé, dans notre domaine : la sécurité des biens et des personnes. Il y a une réglementation que nous ne pouvons pas outrepasser. On y va pour faire de la médiation. Ces derniers temps nous avons interpellé le ministre en charge du Logement. C’est à l’OPH de prendre ses responsabilités. […] »
De son côté, l’OPH assure avoir a voulu résilier le bail du couple pour des loyers impayés. La commission de surendettement est venue annuler la procédure.
Une procédure d’expulsion est désormais envisagée. Moana Blanchart, le directeur, est conscient du problème. Il se dit désolé et espère pouvoir trouver une issue heureuse à la situation dans les mois qui viennent :
« Le comportement des personnes qui sont en cause ne nous est pas étranger. Nous avons mis en œuvre des actions pour faire un rappel à l’ordre aux personnes concernées. Cette situation ne va pas perdurer. […] Nous examinons les mesures à prendre. Depuis un an demi, nous sommes en mesure administrative. »
Cette procédure devrait durer encore plusieurs mois. Il faudra du temps pour que la résidence redevienne un havre de paix.