Si Gérard Barff et la Fraap, syndicat représentant les pompiers d’aérodromes, ont été reçus cet après-midi à la présidence par Jean-Christophe Bouissou, la présence de l’ancien directeur du port autonome de Papeete a coupé court aux négociations.
« On a demandé des préalables : on ne veut pas la présence de M. Puchon (Georges Puchon, directeur de l’Aviation civile) et son équipe, qui n’ont pas fait le travail« , dénonce M. Barff, représentant du syndicat.
La Fraap, qui a déposé un préavis de grève vendredi dernier, reproche à M. Puchon le non-respect du protocole d’accord signé en octobre, qui avait mis fin à une grève de trois jours et au blocage de 1900 voyageurs.
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Point de revendication essentiel : les indemnités de sujétions spéciales (prime de risque), pour lesquelles une commission spécifique avait été créée. Constituée de 5 représentants syndicaux et de 5 représentants des services du Pays, celle-ci avait jusqu’au 15 janvier 2023 pour étudier la situation spécifique des chefs d’aérodrome et des personnels du S.S.L.I.A (service de sauvetage et de lutte contre l’incendie des aéronefs sur les aérodromes) et ajuster leurs conditions travail.
Problème : la commission n’aurait été réunie qu’ »une seule fois« , selon le président de la Fraap, Jean-Paul Urima. « Ils ne veulent pas dire qu’il reste plus de la moitié des points à mettre en place…, déplore M. Barff. La DGRH et le ministère sont capables de faire le boulot, nous aussi« .
Une « attitude contreproductive »
Pour le gouvernement, le directeur de l’Aviation civile est « injustement mis en cause« . Dans un communiqué, la présidence estime que « ce n’était pas à la Fraap de décider de qui il peut s’entourer dans le cadre de ces discussions. Le gouvernement déplore cette attitude contreproductive« .
La grève pourrait prendre effet vendredi prochain, à l’ouverture du salon du tourisme.