Pompiers d’aérodromes : la grève suspendue à 3 points d’achoppement

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La menace de grève plane toujours sur les aérodromes du fenua. Les premières discussions entre la fédération de rassemblement des agents des administrations de Polynésie (FRAAP) et le Pays n’ont pas abouti. Les négociations bloquent sur 3 points de revendications.

Publié le 06/09/2023 à 17:31 - Mise à jour le 07/09/2023 à 8:41

La menace de grève plane toujours sur les aérodromes du fenua. Les premières discussions entre la fédération de rassemblement des agents des administrations de Polynésie (FRAAP) et le Pays n’ont pas abouti. Les négociations bloquent sur 3 points de revendications.

Deuxième round ce soir après l’échec des négociations hier entre la FRAAP et le pays. Sur les 13 points de revendications du syndicat des pompiers de l’aérodrome, 10 ont été évacuées. Reste 3 points d’achoppement. Le premier concerne le passage du statut de temps partiel à temps plein. « On s’aperçoit que l’on dépasse les 19 heures de mi-temps. On nous donnait soit des récupérations, ou on le faisait gratuitement. Les pompiers avaient demandé à être rémunérés en heures supplémentaires, mais ça n’a pas été accepté. Si on passe à temps plein, on prend en plus l’entretien des sentiers en plus » explique le représentant syndical de la FRAAP, Gérard Barff.

Le deuxième point vise le versement de la moitié des indemnités de responsabilité aux adjoints d’aérodrome. « Quand le chef s’en va, l’adjoint fait le boulot, il a des responsabilités, mais il n’est pas rémunéré. Il y a du pénal et de la technique toute l’année, il le fait gratuitement » ajoute le syndicaliste.

Enfin, les pompiers demandent également la mise en place du concours interne pour deux postes d’instructeurs SSLIA. Et pointent du doigt de précédents recrutements effectués sans concours et sans appel à candidature. « En interne, il y en a beaucoup qui ont les capacités pour passer au grade supérieur et ils se demandent comment faire. On le mérite quand même. (…) Cette fois-ci, on ne laisse pas passer. C’est la carrière des pompiers, c’est démotivant » explique Gérard Barff.

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La Fraap n’en n’est pas à son premier préavis. Il s’agit du quatrième en 7 ans, dont un en 2017, un en 2022 et le dernier en février 2023. Les revendications sont les mêmes à peu de choses près. Les grévistes dénoncent à nouveau un non-respect des protocoles d’accord précédents. « La seule solution pour se faire entendre, c’est quand on va bloquer. Il faut savoir de 3 jours (de blocage), c’est pratiquement 300 millions (de francs). On n’a pas envie d’y arriver là » prévient le syndicaliste.  

Le syndicat donne jusqu’à vendredi 8 septembre minuit, au ministère pour signer un accord, et cette fois-ci il demande des actions. « On ne lâchera pas. C’est acté. La balle est dans le camp des décideurs. Les 43 aérodromes sont mobilisés à 100% » commente le représentant.

Cette fois, pas question de signer un protocole d’accord de fin de conflit pour la Fraap qui « refuse de se faire avoir encore une fois ». C’est un protocole d’accord de suspension de préavis de grève que le syndicat mettra sur la table, dans l’attente de l’exécution des mesures dans les 15 jours.

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