Préavis de grève à l’Intercontinental Moorea : les négociations continuent

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Un préavis de grève a été déposé vendredi 23 août l’hôtel Intercontinental de Moorea, par le syndicat O oe to oe rima.

Publié le 28/08/2019 à 17:16 - Mise à jour le 03/09/2019 à 13:14

Un préavis de grève a été déposé vendredi 23 août l’hôtel Intercontinental de Moorea, par le syndicat O oe to oe rima.

Des rencontres ont eu lieu pratiquement tous les jours entre la direction et les représentants syndicaux. Parmi les revendications : des requalifications de CDI à temps partiel vers un temps plein. Mais les points qui achoppent concernent les sanctions prises contre quatre salariés suite à ce qu’il se serait passé dans les cuisines de l’hôtel. Une jeune femme employée en extra avait révélé à la direction de l’hôtel, à la mi-août, avoir été violée par 4 employés de l’hôtel, courant juillet. La direction l’avait incité à porter plainte, mais elle avait refusé. Sous la pression de la direction, elle l’a finalement fait il y a deux semaines. Les 4 hommes incriminés nient totalement les faits. La victime dit que le viol s’est produit le 27 juillet aux alentours de 18 heures. Sur les 4 hommes, 2 ne travaillaient pas ce jour-là et les 2 autres ont fini à 14 heures. La plaignante aurait été internée récemment à Taaone en psychiatrie.

« Une enquête de police est en cours concernant la sécurité sur le lieu de travail » a précisé Guillaume Epinette, le directeur régional du groupe Intercontinental. Les personnes concernées restent mises à pied en attendant les conclusions de l’enquête.

L’association Vahine Orama qui défend les droits des femmes et lutte contre toutes formes de violences faites aux femmes a déclaré de son côté soutenir cette jeune femme qui s’est déclarée victime d’un viol collectif. L’association UFFO-Polynésie, qui milite pour le droit des femmes et l’égalité réelle entre hommes et femmes, a également déclaré apporter son soutien à la jeune femme : « Nous souhaitons que toute la vérité sorte sur cette affaire. Nous exhortons les organisations du monde du travail à agir, et encourageons les femmes victimes à parler pour que le silence ne règne plus ».

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Et finalement, les rencontres qui ont eu lieu ce 28 août entre la direction et les représentants syndicaux n’ont pas abouti. Une grève risque donc de commencer ce soir à minuit. Guillaume Epinette se dit prêt à continuer les discussions.

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