Déposé hier par les syndicats Otahi et la CSTP-FO, les préavis de grève illimitée au sein des sociétés Wild Tahitian Tuna, Vini Vini et Ocean Products listent quatre points de revendication à même de rassurer les professionnels de la pêche artisanale et semi industrielle, inquiétés par une potentielle réforme de leur statut à l’horizon 2025.
Ils demandent, dans un premier point, un cadre d’activité spécifique répondant à l’objectif du Pays de triplement des capacités de pêche sur 10 ans.
Deuxième point relatif à la modification du statut, le maintien du partage à la part, au retour de chaque campagne, entre capitaines et pêcheurs. Un « principe fondamental » de la pêche nourricière, permettant « au peuple maohi à la fois de se nourrir et d’en vivre par l’exploitation du surplus » , indique le préavis. « La souveraineté alimentaire doit être inscrite en tant que priorité dans une vraie politique de pêche pour une indépendance alimentaire » .
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Troisième point, la fin des restrictions liées au « zonage » , définissant des zones de pêche hauturière autorisées, délimitées en l’occurence par la ZEE. « Les stocks de thoniers, poissons hauturiers sans frontières, ne sont pas menacés au niveau du Pacifique sud, cette solution de zonage limitée à notre zone économique exclusive ne bénéficierait qu’aux grands palangriers et senneurs étrangers qui n’attendent que ça » , détaille le préavis.
Quatrième et dernier point, un ensemble de mesures concrètes telles que la mise en place d’une défiscalisation exceptionnelle; la création de la protection des droits des pêcheurs professionnels de la pêche artisanale et semi-industrielle spécifique au secteur de la mer; et la création d’un observatoire économique de la pêche local.
Sans protocole d’accord, la grève sera effective le mercredi 9 octobre à 0h00.