La foudre, cette soudaine et brutale décharge électrique qui se produit entre les nuages et le sol, survient des centaines de fois, chaque seconde, aux quatre coins de la planète. Pour traquer les éclairs, Pascal Ortega, enseignant/chercheur à l’UPF, est connecté depuis 18 ans au réseau World Wide Lightning Location Network (WWLLN). Une antenne installée sur le toit de l’Université, lui permet de collecter des données qu’il transmet ensuite.
« Aujourd’hui, le centre de calcul se trouve à Seattle, aux Etats-Unis, et il reçoit en permanence des informations d’environ 80 antennes qui sont déployées tout autour du globe. A partir de ces informations, il arrive à localiser les endroits où tombe la foudre », explique Pascal Ortega.
Les données recueillies par l’antenne de l’Université arrivent en temps réel sur les écrans de l’enseignant/chercheur et sont transmises au WWLLN. Ces informations ont une grande importance dans l’étude du climat mais aussi pour la sécurité aéronautique.
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« Ces ondes, on peut les recevoir à 200, 300 ou même 10 000 kilomètres. Donc on peut avoir des informations sur un nuage, ou une formation nuageuse, qui sont situés très loin (…) Cela permet d’étudier le climat de façon générale et, surtout, son évolution, ses variations et ses anomalies », précise Pascal Ortega.
La foudre est capricieuse. L’énergie qu’elle contient se libère en un temps très court et est difficile à capter. Elle ne peut donc servir dans les usages du quotidien. Dommage quand on sait que sa tension peut atteindre 100 millions de volts et son intensité 200 000 ampères.
En 12 heures, dans la nuit de vendredi à samedi, 13 800 impacts de foudre ont été enregistrés sur le domaine couvrant l’archipel de la Société, selon Météo France Polynésie.