Protection des populations :  le casse-tête des maires lors des intempéries

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Une trentaine d’habitants de Tiarei sont accueillis depuis dimanche au temple protestant de la commune. Une mise en sécurité par principe de précaution en raison d’un éboulement survenu au niveau du site des Trois Cascades. Ce quartier est souvent victime des intempéries. Si la mairie met tout en œuvre pour ses administrés, difficile pourtant de convaincre ces derniers de quitter leurs foyers malgré les risques.

Publié le 14/02/2024 à 9:26 - Mise à jour le 15/02/2024 à 11:28

Une trentaine d’habitants de Tiarei sont accueillis depuis dimanche au temple protestant de la commune. Une mise en sécurité par principe de précaution en raison d’un éboulement survenu au niveau du site des Trois Cascades. Ce quartier est souvent victime des intempéries. Si la mairie met tout en œuvre pour ses administrés, difficile pourtant de convaincre ces derniers de quitter leurs foyers malgré les risques.

Un impressionnant glissement de terrain s’est produit dimanche sur le site des Trois Cascades.  Des tonnes de terre et de troncs d’arbres qui se sont déversées dans la rivière, menaçant les fare en contrebas. Témoin de la scène, Landry, également résident du quartier Faarumai, raconte : « J’étais en train de regarder mes fruits avec ma sœur et mon neveu. Quand on a entendu le bruit, on a pensé que cet effondrement venait sur nous. On a eu une frayeur ».

Un danger immédiat qui a poussé le maire de Tiarei à mettre en place un centre d’accueil d’urgence. « La police est allée dans chaque famille pour leur dire qu’il fallait quitter les lieux, car si l’on attend le soir, ce sera plus difficile. Il y en a énormément qui sont venus car ce n’est pas la première fois que Faaruma est touché », explique Philippe Tagaroa, adjoint au maire de Hitia’a O Te Ra.

« On se sent toujours responsable »

Philippe Tagaroa, adjoint au maire de Hitia’a O Te Ra.

La majeure partie des résidents, notamment ceux accompagnés d’enfants, ont donc accepté ce principe de précaution. Mais d’autres ont préféré rester sur place.

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« J’ai eu peur des vols. En 2017, on a été sinistré. On a laissé une partie de nos affaires à la maison. Certaines familles sont revenues et avaient perdu leurs affaires », souligne Landry. Responsables de la sécurité de leurs administrés, les maires sont souvent démunis quand des habitants refusent de suivre les recommandations.

« Parfois, comme lundi, même si on rentre chez nous, on ne dort pas. On attend de voir ce qui va se passer (…) On se sent toujours responsable. Mais en même temps, on a aussi une famille. On la délaisse parfois », souffle Philippe Tagaroa.

Fort heureusement, aucun dégât n’a été constaté dans ce quartier. La mairie de Tiarei maintiendra son centre d’accueil le temps nécessaire.

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