Réputées savoureuses et sucrées, les oranges de la vallée de la Punaruu, emblèmes de la commune de Punaauia, sont en souffrance. Selon Jean-Claude Tauraa, le président de l’association pour la protection de la vallée de Punaruu, les agrumes subissent les effets des plantes invasives telles que le miconia et la barbadine.
« Pour l’année prochaine, il faut que les jeunes viennent pour nettoyer les plantes envahissantes (…) S’ils ne le font pas, il n’y a plus d’orangers », souffle-t-il.
Comme les orangers sains se font rares, la concurrence est d’autant plus forte. Premier arrivé, premier servi. Et la disparition de trois porteurs, l’année dernière, donne la mesure du danger de ce sentier. Qui plus est avec une charge de 50 à 70 kilos sur les épaules.
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« Chaque année, la montée et la descente font toujours mal. Ça ne change pas (…) c’est la même fatigue. Cette année, on était moins de porteurs, mais il y avait beaucoup de jeunes », constate Pito Tuhaamanaroa, l’un des aito.
« On a fait une stratégie à 4. Il fallait que je cours jusqu’en haut pour attraper les pieds des orangers. Les autres arrivaient par la suite pour charger les sacs et les ramener en bas. Si on arrivait à tout vendre, ce serait carrément bien », renchérit Matahiarii Taataroa, un autre porteur.
Depuis quelques années, le prix d’un paquet de 20 oranges varie entre 6 000 et 10 000 francs. Un tarif à la hauteur de l’effort fourni, selon les touristes présents.
« Le terrain ne doit pas être propice, surtout là alors qu’il a plu. Ça doit être vraiment très dur pour les personnes », dit Patricia. Et celle-ci d’ajouter : « On attend de pouvoir en acheter. Le prix n’a pas d’importance quand on voit le travail. »
La cueillette sera ouverte au public à partir du 26 août, jusqu’au 1er septembre.