Quand la peinture sur paréo permet de vivre, et de revivre

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À Raiatea, Vaihere et Madeleine sont deux amies de longue date qui se sont spécialisées dans l’art de teinter les paréos. Elles utilisent différentes techniques. Une passion pour Vaihere, une thérapie pour Madeleine.

Publié le 24/04/2021 à 14:45 - Mise à jour le 24/04/2021 à 14:46

À Raiatea, Vaihere et Madeleine sont deux amies de longue date qui se sont spécialisées dans l’art de teinter les paréos. Elles utilisent différentes techniques. Une passion pour Vaihere, une thérapie pour Madeleine.

Teinter les paréos est un art que Vaihere affectionne particulièrement. En 2019, elle crée son entreprise avec le soutien du Sefi et de l’Adie. Mais la Covid-19 est venue stopper net ses ambitions.

« Hani Création est née à la veille du covid, souffle Vaihere. Donc en février 2020, le Séfi m’annonce que c’était favorable et que j’avais reçu mes subventions. Je fais une formation gestion-compta à Tahiti, je reviens de ma formation en mars et tout me tombe dessus : le confinement et tout ça. Et je me suis dit : Mince ! Pourquoi on ferme maintenant, je viens de commencer… »

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Malgré la conjoncture, Vaihere ne baisse pas les bras. Pour honorer ses créances, elle fait appel à ses amies des Marquises pour l’aider à écouler ses créations. Aujourd’hui, Vaihere s’est réorientée vers la formation. Chaque semaine, elle propose des initiations.

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« J’en ai trois, précise-t-elle. J’ai le paréo peint à main levée, on appelle ça le paréo gutta. Ensuite il y a les paréos au pochoir et les T-shirts tie and dye depuis quelques temps. »

Des cours qui vont révéler chez certains des talents insoupçonnés, comme pour Nikita. « Je ne me croyais pas capable de faire autant de choses. Vaihere est extraordinaire, elle révèle des trucs inconnus chez nous », confie l’apprentie.

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Pour Madeleine, la peinture est une thérapie. Il y a 7 ans, elle contracte la maladie de Parkinson, et va broyer du noir jusqu’à ce qu’elle découvre que la peinture lui permet de surmonter ses douleurs.

« Ça me fait carrément du bien et j’oublie à travers ces activités que j’ai une maladie qui me tient dans la peau. J’oublie carrément, pendant toute l’activité, que je suis malade », sourit-elle.

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