Ils sont infirmier, psychologue, vétérinaire ou encore secrétaire, 12 réservistes du Service de Santé des Armées, en majorité des femmes, se forment aux gestes de premiers secours au combat.
L’objectif est d’acquérir les bons réflexes, en cas de blessures graves sur un soldat. Vérification des saignements, placement de garrot, ce stage permet d’apprendre le jargon militaire utile en cas d’intervention. Tous sont volontaires pour acquérir des compétences complémentaires à leur parcours professionnel.
« Je me suis spécialisée dans le ‘psycho-trauma’ pendant mes études, donc ça a tout son sens de travailler dans l’armée. J’étais chez les pompiers avant où l’on rencontre aussi beaucoup de patients atteints de psychotraumatismes. Du coup, c’est stimulant », explique le sous-lieutenant Lauriane, psychologue de profession.
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Le sergent-chef Simon, infirmier au CHPF, s’est engagé comme réserviste fin 2023. Les protocoles des consultations du centre hospitalier sont bien différents de ceux appliqués sur les terrains d’opérations militaires. Cette formation d’une semaine est donc une opportunité pour découvrir une autre facette du métier.
« Je suis venu par curiosité et par goût de l’armée. Je voulais aussi voir le métier d’infirmier dans un autre contexte. Le contexte militaire. Pour nous, cette formation est une découverte. J’espère pouvoir approfondir par la suite l’expérience de l’infirmier militaire sur le terrain », dit-il.

Le Service de Santé des Armées en Polynésie compte actuellement 35 réservistes. Certains ont déjà intégré des unités permanentes d’active depuis plus d’un an.
Les compétences recherchées sont principalement liées à des besoins en médecine générale, mais pas seulement. Les auxiliaires sanitaires et d’autres spécialités sont aussi les bienvenus.
« On emploie aussi beaucoup dans le service de santé des réservistes qui sont là pour apporter des nouvelles choses. Vous avez pu voir une psychologue. On en a plusieurs dans les rangs des réservistes. L’idée, c’est d’apporter un soutien supplémentaire que l’on ne trouverait pas forcément en active sur ce poste-là », souligne le médecin en chef Sandra Reinenbergh, la directrice du Service de Santé des Armées.
« On emploie par exemple une gynécologue qui vient de temps en temps faire des consultations, au profit notamment du RSMA », ajoute-t-elle.
Ces volontaires bénéficient de souplesse pour adapter leur emploi du temps aux besoins des forces armées. Cette formation d’une semaine est indispensable pour le renouvellement de leur contrat de réserviste.