Quand les réseaux sociaux mènent à la dépression, le témoignage d’une influenceuse

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L’usage intensif des réseaux sociaux peut avoir de lourdes conséquences sur la santé. Un thème qui fera l’objet d’une conférence, ce jeudi, à l’Université de Polynésie. Après des mois de dépression causée par du cyberharcèlement, une influenceuse du fenua, Maud Teraiamano témoigne de la descente aux enfers qu’elle a vécue.

Publié le 28/11/2024 à 8:16 - Mise à jour le 28/11/2024 à 8:29

L’usage intensif des réseaux sociaux peut avoir de lourdes conséquences sur la santé. Un thème qui fera l’objet d’une conférence, ce jeudi, à l’Université de Polynésie. Après des mois de dépression causée par du cyberharcèlement, une influenceuse du fenua, Maud Teraiamano témoigne de la descente aux enfers qu’elle a vécue.

Maud Teraiamano est humoriste et influenceuse. Âgée de 31 ans, elle formait le duo « Pukan’s Prada » avec son comparse Yepo.

« On a découvert la scène de la comédie, ici en Polynésie, et en 2020, j’ai décidé de me lancer sur les réseaux sociaux. J’aimais beaucoup ça. Et j’ai commencé les créations de contenus », raconte la trentenaire à TNTV.

Mais les « commentaires négatifs » et les « critiques » ont rapidement afflué. « Petit à petit, ça commence à s’ancrer. Cela devient de plus en plus lourd. Et sans faire attention, tu tombes dans la déprime. C’était vraiment très méchant », confie l’influenceuse.

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Les « haters » s’en sont pris à son « physique » dans la « majorité » des cas : « En tant qu’humoristes, on a souvent joué sur nos formes, nos rondeurs. On a souvent utilisé ça pour faire rire les gens. Il faut savoir que cela peut affecter les personnes. Ça blesse ».

Maud formait le duo « Pukan’s Prada » avec son comparse Yepo.

Maud a « mis du temps à guérir » après s’être sentie « vraiment rabaissée ». « Ce qui m’a fait mal, c’est que parmi ces gens qui se permettaient de commenter négativement, il y avait des amis. C’était ça le plus dur. Qu’ai-je fait pour qu’ils en viennent à penser ça, à partager ça ? », poursuit la jeune femme, qui ne peut retenir une larme :« Je n’en pouvais plus. Petit à petit, je suis tombée dans une période sombre, déprimée ».

Le déclic est venu de sa mère qui lui a conseillé de prendre du recul. « J’ai dû faire un jeûne des réseaux sociaux et revoir mes priorités. Je me suis recentrée sur moi-même », dit-elle.

Maud appelle à une prise de conscience des utilisateurs : « Les jeunes, soyez humbles et bienveillants, que vous soyez devant ou derrière le téléphone ».

La trentenaire a aussi décidé de se couper les cheveux. Un « besoin » pour laisser derrière elle « tous ces mauvais souvenirs ».

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