Raiatea : de la permaculture pour aider à la réinsertion des détenus

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L’administration pénitentiaire n’a pas pour seule mission de surveiller les détenus, elle doit également favoriser leur réinsertion future. Dans ce but, des activités sont proposées aux pensionnaires des maisons d’arrêt. À Uturoa, une formation à la permaculture est dispensée aux détenus par un intervenant extérieur.

Publié le 29/08/2022 à 11:34 - Mise à jour le 29/08/2022 à 11:35

L’administration pénitentiaire n’a pas pour seule mission de surveiller les détenus, elle doit également favoriser leur réinsertion future. Dans ce but, des activités sont proposées aux pensionnaires des maisons d’arrêt. À Uturoa, une formation à la permaculture est dispensée aux détenus par un intervenant extérieur.

Il y a encore quelques semaines, La permaculture était un sujet inconnu dans cette maison d’arrêt. Et après seulement 4 mois d’apprentissage, ces détenus en fin de peines, connaissent le sujet sur le bout des doigts… « Il y a plusieurs plantes qu’il nous a apportées et que je ne connaissais pas du tout. (…) Il nous a montré aussi leur utilité. c’est une bonne chose. Ça nous permet de voir qu’on peut planter autrement et sans utiliser d’engrais, de pesticides… » raconte l’un d’eux.

Durant 3 heures chaque mercredi, les pensionnaires profitent de l’intervention de David Pignon, formateur en permaculture, pour en apprendre d’avantages sur le sujet. Paillage, utilisation des écosystèmes… les stagiaires semblent conquis par cette technique qui ne nécessite pas de grands espaces. « Une des grandes clefs c’est qu’on va essayer de réfléchir en volumes et plus du tout en surface. Donc on va penser en 3D, on va associer des plantes ensemble sur de toutes petites surfaces, qui vont s’aider les unes les autres et pas du tout se gêner. Donc on va avoir de grands arbres, des petits buissons des plantes rampantes, tout ça sur le même espace. »

Après l’éducation et l’art, la permaculture vient étoffer l’offre d’activités proposées en milieu carcéral à Uturoa. Ils font partis du programme d’insertion et de probation dispensé par le SPIP. « Ce projet devait s’achever là au mois de septembre, indique la directrice du service pénitentiaire d’insertion et de probation, Véronique Meunier. L’objectif de ma venue, c’était de faire le bilan avec les personnes détenues qui ont pu participer. Et le bilan fait que on va renouveler cette action puisque l’ensemble des détenus a indiqué qu’ils ont appris énormément de choses. Même les personnels de l’établissement ont appris énormément de choses qu’ils vont pouvoir peut-être transférer à la sortie peut-être en gérant leur propre fa’a’apu avec des méthodes naturelles. Le bilan est extrêmement positif. »

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Les produits issus de ces potagers sont consommés depuis quelques jours par ces détenus. Du potager à l’assiette, le projet suscite bien des envies…

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