Raiatea : des CAES apprennent à faire un faa’apu

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Dans la commune de Uturoa, une quarantaine de personnes recrutées dans le cadre de la Convention d’Aide Exceptionnelle de Solidarité (CAES) se sont engagées pour une durée de trois mois, à apprendre les rudiments du métier d’agriculteur. L’objectif de ce projet est d’apporter à chacun l’expérience nécessaire pour devenir autonome et pourquoi pas, susciter des vocations...

Publié le 25/05/2020 à 15:34 - Mise à jour le 25/05/2020 à 16:07

Dans la commune de Uturoa, une quarantaine de personnes recrutées dans le cadre de la Convention d’Aide Exceptionnelle de Solidarité (CAES) se sont engagées pour une durée de trois mois, à apprendre les rudiments du métier d’agriculteur. L’objectif de ce projet est d’apporter à chacun l’expérience nécessaire pour devenir autonome et pourquoi pas, susciter des vocations...

C’est sur un domaine communal à Tepua de près de 2 hectares que 47 travailleurs en CAES se retrouvent chaque matin. Le terrain est aménagé et prêt à être cultiver. Salades, blettes et haricots seront plantés dans un premier temps, puis des agrumes, des ananas, des bananes, des pastèques, des patates douces et encore bien d’autres cultures. La formation pratique est complétée par des cours théoriques. « Ils vont aller par groupes au CJA de Vaiaau. Ils seront formés là-bas à faire du compostage, des semis, de la plantation… » explique Rudolphe Tchong Fong, adjoint au maire de Uturoa.

Huit fare servent de local à matériel pour les travailleurs. Répartis par groupe de cinq à six, chacun aménage son lieu de travail sans se l’approprier. Tous sont censés passer d’un fare à un autre pour se familiariser avec plusieurs types de cultures, à raison de 20 heures par semaine.

Nommé chef de groupe pour la semaine, Tearu Tamati comprend mieux les responsabilités du métier. S’assurer de la présence de tous, organiser le planning de travail pour la journée… La formation lui est très bénéfique : « Si un jour je veux ouvrir mon entreprise, je sais en quoi consiste le travail d’un responsable. Cela m’apporte un plus. C’est important, pour moi. Il faut savoir gérer les travailleurs etc. ».

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Responsable de la pépinière communale, Daniel Tetuanui apporte aussi son savoir-faire. « Ils n’ont pas l’habitude de planter et il faut toujours quelqu’un pour leur dire comment faire. C’est bien, ils apprennent comme ça, et peut-être qu’en rentrant chez eux, ils feront quelque chose dans leur cour !« .

Et si trois mois pour maîtriser toute la filière agricole reste court, l’objectif de la commune n’est de toute façon pas d’aller concurrencer les professionnels du secteur, mais plutôt d’aider à ce que chacun puisse cultiver son propre potager et faire face aux difficultés de la vie. Quant aux récoltes qui sortiront de cette exploitation, elles seront destinées aux familles défavorisées.

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