Dans son dernier rapport d’observations définitives, la CTC rappelle tout d’abord les spécificités de santé publique en Polynésie. Dans ce territoire aussi vaste que l’Europe, la population polynésienne présente une forte prévalence de maladies liées au surpoids.
L’analyse porte sur l’exercice 2014 à 2018 et fait un constat peu reluisant avec de grandes disparités et des services qui tournent au ralenti voire mal.
Avec 275 praticiens, l’offre de santé est souvent décrite comme hypertrophiée autour du CHPF alors que la direction de la santé dispose, elle, de 135 médecins et sages-femmes répartis sur l’ensemble du territoire.
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Une crise de la répartition médicale qui impacte fortement l’organisation de la filière dans laquelle le CHPF se retrouve en première ligne. Dans son obligation de répondre à l’ensemble des besoins de santé, l’hôpital du Taaone pourrait se retrouver rapidement saturé et ne répondrait plus au cœur de sa mission qui consiste au traitement de la phase aiguë des hospitalisations.
Une organisation et une coordination mal gérées selon la CTC qui contribuent à un niveau de dépenses de santé élevé. En 2015, elles s’élevaient à 79,4 milliards de Fcfp et seraient en augmentation constante de l’ordre de 3% par an.
Enfin, si la stratégie du schéma d’orientation sanitaire 2016-2021 est positive, la CTC indique que celle-ci est, fin 2018, à mi-parcours, insuffisamment avancées et préconise une évaluation de la part du Pays. La chambre territoriale des comptes conclut : « La réforme du système de santé publique et son financement relèvent d’une impérieuse nécessité et doivent être mis en œuvre sans plus tarder ».