Raromatai : le programme « Faito tano » pour lutter contre le surpoids et l’obésité infantile

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Initié à Raiatea il y a 2 ans, le programme "Faito tano" rassemble aujourd’hui près d’une centaine de familles des îles Sous-le-Vent. L’objectif de ce projet est de lutter contre le surpoids et l’obésité dès le plus jeune âge. Un travail d’accompagnement mené en collaboration avec plusieurs partenaires et soutenu par le ministère de la Santé et la CPS.

Publié le 06/08/2020 à 15:59 - Mise à jour le 07/08/2020 à 10:30

Initié à Raiatea il y a 2 ans, le programme "Faito tano" rassemble aujourd’hui près d’une centaine de familles des îles Sous-le-Vent. L’objectif de ce projet est de lutter contre le surpoids et l’obésité dès le plus jeune âge. Un travail d’accompagnement mené en collaboration avec plusieurs partenaires et soutenu par le ministère de la Santé et la CPS.

Aux îles Sous-le-Vent comme partout en Polynésie, le surpoids est un problème récurrent. Et c’est pour tenter d’enrailler ce fléau, qu’à Raiatea, est né le programme « Faito tano ». Le projet réunit coach sportif, diététicienne, pédiatre et infirmière, pour accompagner les participants dans leurs objectifs. Depuis 2 ans, 95 familles des îles Sous-le-Vent participent au programme.     

« L’idée de cette prise en charge pluridisciplinaire, c’est de permettre aux familles de réfléchir pourquoi cette obésité est arrivée ? Quel terrain familial existe ? Qu’est-ce qui fait que cette obésité est apparue, tant sur le plan des habitudes alimentaires que des habitudes d’activité physique ?, explique Zeina Ajaltouni, pédiatre endocrinologue à Raiatea. Ça permet aussi aux parents de se rencontrer, aux enfants d’échanger et de se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls dans ce cas, à lutter contre une obésité. »

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Tel un séjour thérapeutique, les enfants sont initiés à diverses activités sportives, sans qu’elles nécessitent forcément une condition physique extraordinaire. « C’est pas spécialement le dépassement de soi, c’est vraiment le bien-être, le plaisir dans le sport, avoir envie de bouger pour être mieux dans son corps », assure Gwen Zampieri, éducateur sportif.

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Pendant qu’un groupe fait du sport, un autre est aux fourneaux. Comprendre ce que l’on mange, c’est l’un des pivots majeurs de ce programme. Un travail mené en collaboration avec les accompagnateurs.

« C’est une formation pour nous, pour qu’on puisse apprendre à nous corriger, nous d’abord les parents et que nous puissions donner le bon exemple au niveau du repas, confie Etiva, accompagnatrice de Huahine. Et aussi les pousser à faire du sport. »

Hélène Thual, diététicienne. (crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« C’est important qu’il y ait un accompagnement. Les parents sont là aussi pour guider les enfants dans leurs choix alimentaires. Donc cette formation est dédiée aux enfants, mais elle est aussi intéressante pour les parents, pour comprendre ce qu’ils peuvent proposer », complète Hélène Thual, diététicienne du programme.

Depuis sa mise place, les résultats sont plus que satisfaisants. « Ça a beaucoup changé leur façon de manger, leur façon d’être », indique Cécile, une mère de famille de Bora Bora.

« On apprend à manger pas plus que deux assiettes, à manger plus de légumes, des fruits », confie quant à lui Manutea, petit participant de Bora Bora.

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

En 2014, une enquête menée auprès des enfants scolarisés de 7 à 9 ans avait révélé que 33,5% des enfants étaient en surpoids, dont 16% atteints d’obésité. En 2016, le constat chez les élèves polynésiens de 13 à 17 ans révélait que 43% d’entre eux étaient en surpoids, dont 20% atteints d’obésité. C’est dire l’urgence qu’il y avait à réagir…

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