Ravahere Silloux : une Polynésienne engagée dans l’humanitaire au Togo

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Publié le 25/11/2018 à 9:39 - Mise à jour le 25/11/2018 à 9:39

Vous avez sûrement déjà vu des photos de Ravahere Silloux. La jeune polynésienne a posé à de nombreuses reprises sous l’objectif de photographes du fenua. Mais elle est aussi très engagée. 
Ravahere fait partie des marraines de Vik’ura. Elle représente Vik’ana, la mascotte inspirée du « lori bleu, nonnette », ou Vini peruviana des Tuamotu, une petite perruche bleue nuit, au bec orange, présente dans moins d’une dizaine d’atolls de l’archipel et à “Mopelia” aux Îles Sous-le-Vent. Cette espèce est menacée d’extinction et est classée vulnérable. Mais ce n’est pas tout.  
 

 

> Un stage en Afrique et un voyage humanitaire

L’année dernière, Ravahere s’est envolée pour la métropole afin de poursuivre ses études. La Polynésienne suit un bachelor Nutrition à Montpellier. Pour son stage de deuxième année d’une durée d’un mois, elle et une amie, Clarisse Said, ont fait un choix particulier : un hôpital pour enfants au Togo. Un choix influencé par les parents de Ravahere. « Ça fait 5 ans que mes parents ont fait un voyage au Malawi et ils nourrissent des enfants tous les mois depuis donc on va dire que l’idée de ce voyage vient de là »

Les deux jeunes femmes se sont engagées auprès d’une association et font du bénévolat sur leur temps libre. « C’est l’association MHJVD . Elle s’occupe de notre logement, nourriture. Et après c’est nous même qui proposons nos projets et l’association nous aide à entrer en contact avec les personnes concernées. La première semaine, nous avons donné des cours de Nutrition dans des classes de primaires. Ensuite nous avons demandé à aller dans un orphelinat afin d’offrir des petits cadeaux », nous raconte Ravahere.

> Aider à scolariser des enfants

Ravahere a été particulièrement touchée par les difficultés liées à l’éducation. Sur Facebook, la Polynésienne poste des photos d’elle avec des enfants et explique que dans le village qu’elle a visité, les élèves de la petite école publique sont trop nombreux pour le nombre de professeurs payés par l’État. L’établissement a dû faire appel à des volontaires. Et les parents n’arrivent pas toujours à payer les frais d’inscriptions. Beaucoup de jeunes vont donc travailler plutôt que d’aller à l’école. 

Pour les aider, Ravahere a lancé un appel aux dons via Facebook. « J’ai reçu énormément de messages je ne pensais pas qu’il y aurait autant de gens qui voudraient aider ! Je n’avais pas énormément de connexion internet là bas donc j’ai laissé ma mère s’en occuper. Elle a récolté l’argent à Tahiti et me l’a envoyé, explique la jeune femme. Je pense que l’éducation est un droit de base pour tous. L’éducation est le chemin pour sortir de la pauvreté et être responsable. Je pense que l’éducation est la meilleure chose que l’on peut leur offrir ». Les frais de scolarité de 120 enfants ont pu être pris en charge. Des sacs et du matériel pédagogique ont été offerts aux élèves.  

Les donateurs ont été tellement nombreux à se manifester que Ravahere pense reconduire l’opération pour l’an prochain. Elle a bien l’intention de continuer à s’investir dans l’humanitaire, et pense déjà à de futurs projets : « Mon prochain objectif , c’est d’aller l’année prochaine dans les pays d’Afrique du Nord » 

Et ses actions ont inspiré les internautes qui la suivent. Une véritable satisfaction : « Après mes publications, plusieurs personnes étaient intéressées par faire un voyage humanitaire, donc c’est super si ça en motive quelques-uns. »
 

Manon Della-Maggiora

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