Recensement de la population : des agents insultés menacés, mordus par des chiens…

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Le recensement de la population se termine dans quelques jours. Si la majorité des agents déployés sur l’ensemble des archipels a été bien accueillie par les habitants, dans la zone urbaine de Tahiti, certaines équipes ont essuyé des refus catégoriques, voire des insultes et menaces de coups. Des agents ont même jeté l’éponge avant la fin.

Publié le 14/09/2022 à 17:10 - Mise à jour le 16/09/2022 à 10:25

Le recensement de la population se termine dans quelques jours. Si la majorité des agents déployés sur l’ensemble des archipels a été bien accueillie par les habitants, dans la zone urbaine de Tahiti, certaines équipes ont essuyé des refus catégoriques, voire des insultes et menaces de coups. Des agents ont même jeté l’éponge avant la fin.

Une contrôleuse et une agent recenseur ont témoigné de leurs difficultés a accomplir leur mission. Pour chacune d’elles, l’accueil de la population n’a parfois pas été du tout cordial, c’est même l’inverse. Elles ont été victimes de violence verbale et de menaces en allant dans certains quartiers : « On ne voulait absolument pas nous voir dans le quartier. On ne pouvait même pas faire les maisons d’en face, allez chez les voisins… Parce qu’en fait, ils se connaissent tous. Ils nous ont dit de dégager, et que si on restait, qu’on nous taperait dessus. On a aussi été insulté » confie l’une d’elles.

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Mais ces deux femmes volontaires n’ont pourtant pas baissé les bras, et elles comptent bien terminer le recensement. Dans l’ensemble des archipels, la population a répondu très favorablement aux agents. Mais Nicole Cadenel, la cheffe de mission de l’Institut national de la statistique et des études économiques, déplore plus d’incidents cette année, qu’il y a 5 ans. 15 agents ont été mordus par des chiens et ont dû se rendre à l’hôpital pour y être soignés. Sans compter les refus et les insultes envers certains agents. « Quand on arrive à dire ‘si vous ne partez pas, le lâche mes chiens. Attention, je vais vous cogner dessus’, cela devient plus grave. (…) Cela a un peu plombé la collecte à certains moments » déplore la cheffe de mission.

Avec ses équipes, Franck, un agent contrôleur, a lui aussi essuyé quelques insultes. Lors d’une tournée, il ne s’attendait pas à ce qu’un habitant déverse sa colère sur lui. La gestion de crise, c’est aussi un des outils qu’on enseigne aux agents recenseurs : « La personne estimait que j’avais frappé trop fort à sa porte et elle me l’a fait comprendre d’une manière assez violente parce qu’elle est venue à quelques centimètres de mon visage. Cela a duré 10 minutes. Il a fallu partir, on ne pouvait pas gérer la situation, la personne était très en colère. Et cela marque ce genre d’événement ».

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Au fil des quartiers et des habitations, les équipes du recensement préfèrent convaincre la population plutôt que la contraindre.  Répondre au questionnaire est une obligation et un devoir civique. L’appui de médiateurs et d’agents communaux s’est avéré utile dans certaines communes. Pour les plus récalcitrants, les forces de l’ordre devront venir taper à leur porte.

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