Recherche : une nurserie de plantes médicinales à Paea

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Les plantes médicinales ont-elles dévoilé tous leurs secrets ? Elles sont utilisées dans la médecine traditionnelle depuis les temps anciens. Les rau’au tahiti intéressent les scientifiques. L’Institut Louis Malardé a compilé les recettes et collecté des plantes en compagnie de tradipraticiens. Pour les valoriser et mieux connaître leurs propriétés, l’ILM a installé des serres pour les cultiver.

Publié le 10/10/2023 à 16:56 - Mise à jour le 11/10/2023 à 14:44

Les plantes médicinales ont-elles dévoilé tous leurs secrets ? Elles sont utilisées dans la médecine traditionnelle depuis les temps anciens. Les rau’au tahiti intéressent les scientifiques. L’Institut Louis Malardé a compilé les recettes et collecté des plantes en compagnie de tradipraticiens. Pour les valoriser et mieux connaître leurs propriétés, l’ILM a installé des serres pour les cultiver.

Dans une pépinière, à Paea, l’ILM cultive une quarantaine de variétés de plantes médicinales, depuis le début de l’année. Dans ce cocon, elles poussent tranquillement, à l’abri des intempéries, du soleil et des poules. La médecine traditionnelle polynésienne est complexe. Plusieurs plantes sont régulièrement mélangées pour la confection d’un seul remède. 

« Tout l’intérêt de ce programme réside dans le fait d’essayer de confronter les données de la science avec nos données empiriques utilisées dans la médecine traditionnelle. Nos tupuna ont toujours utilisé ces plantes. Ils ont vu que ça a marché. Maintenant, il faut donner l’explication scientifique qui va venir dire pourquoi cette plante marche, ou pas », explique Edouard Suhas, le directeur du laboratoire des substances naturelles à l’ILM.

Ces plantes ont été collectées auprès de tradipraticiens dans des jardins ou à l’état sauvage. Cette collecte vient principalement de Tahiti. Depuis le début de l’année, elles se sont acclimatées à la chaleur et à l’humidité de la serre. Les chercheurs de l’ILM comptent ensuite décortiquer en laboratoire leurs feuilles, leurs tiges ou leurs racines, pour en déterminer les principes actifs.

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« Tout le principe est de pouvoir extraire les composés. Par plante, on peut avoir environ 200 composés. Il faut trouver le bébé qui va expliquer la propriété. Donc, vaste chantier », sourit Edouard Suhas.

Ce programme de recherches Rahau Tahiti a permis de collecter 1107 recettes. 107 plantes ont été répertoriées au total, parmi lesquelles 29 présentent un caractère prioritaire en raison de leur faible disponibilité.  En plus des résultats scientifiques attendus par l’ILM, ce programme permet de conserver ce riche patrimoine naturel de la pharmacopée traditionnelle.

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