Originaire de Takume-Raroia, ce paumotu affilié à une famille de juristes, débute le droit en 1985 « complètement par accident! A l’occasion d’un événement familial, j’avais acheté un Code civil, et j’ai trouvé ça tellement passionnant, que je me suis inscrit en droit à l’antenne universitaire de Pirae! Dès la première année, c’est la magistrature qui m’intéressait », raconte le parquetier .
Avant cela, il a passé trois années à la Chancellerie : « Ici, je vais principalement être en charge de l’exécution des peines. Une fois que le tribunal a condamné une personne à une peine, il y a tout un processus qui s’enclenche pour la mise en application et l’exécution des peines. C’est un travail qui se fait en lien avec le juge d’application des peines, en lien avec l’administration pénitentiaire et le SPIP (le service de probation et d’insertion professionnelle). Plus de peines aménagées, ça peut-être un objectif en soi. Cela permet de préparer les personnes à la réinsertion et ainsi d’éviter la récidive » indique le magistrat.
Il espère pouvoir inciter les étudiants en droit à s’intéresser à la magistrature : « Je pense qu’en tant qu’ancien enseignant, ça pourrait être intéressant de rencontrer les étudiants pour les motiver, les inciter à embrasser cette voie. C’est une démarche qui est longue, qui demande des sacrifices. Il faut partir loin de sa famille, de son fenua, être prêt à s’engager sans avoir de garanties. »
La suite? Je ne m’interdis rien. Nous avons la chance, dans la magistrature, de pouvoir exercer plusieurs métiers. Tous les deux ans, on peut changer de métier, passer du Parquet au Siège, changer de lieu géographique… je suis content d’être là, j’ai un service qui m’intéresse énormément… on verra dans quelques années »!