Roland Oldham : « Il est urgent de faire des enquêtes »

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Publié le 30/01/2018 à 12:48 - Mise à jour le 30/01/2018 à 12:48

« Je ne peux pas comprendre comment on peut discréditer le travail qui a été fait par le docteur Sueur. C’est un travail qui avait été commencé avec Bruno Barrillot et Moruroa e Tatou. On connaît bien le sérieux de Bruno Barrillot », s’insurge le président de Moruroa e Tatou, Roland Oldham.

Ce mercredi matin, l’association a organisé une conférence de presse à la chapelle de l’église protestante maohi de Paofai. Trois sujets étaient à l’ordre du jour : l’étude de Christian Sueur, la visite de la ministre des Outre-mer et la réforme de la loi Morin.

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Roland Oldham, président de l’association, a exprimé son indignation quant aux différentes réactions suite à la publication de l’étude du docteur Sueur. Le gouvernement ou l’armée, entre autres, jugent alarmiste le rapport du pédopsychiatre et sans fondement scientifique. Le président de Moruroa e Tatou lance : 

« Que l’on ne soit pas d’accord avec la procédure, je peux encore le comprendre. Mais là, c’est comme si on nous disait que ce n’est pas vrai du tout. J’ai très mal. Sur les quelques déplacements que j’ai fait aux Tuamotu comme, par exemple, à Tureia, j’ai vu qu’il y avait sept cas de cancer dans la même famille sur trois générations. »

Roland Oldham ne veut plus de « mensonges ». Comme le docteur Sueur, il s’étonne de ne pas voir de registres de malformations en Polynésie.

Devant la presse, le président a réitéré son message : il faut lancer une étude, et vite.

« Il est urgent de faire des enquêtes ! […] Il faut que l’état assume ses responsabilités mais tout premièrement que le gouvernement local agisse. Nous n’avons pas besoin de milliards pour envoyer quelques médecins répertorier les cas de cancer que nous avons dans les îles. »

L’inquiétude de Roland Oldham est que les anciens travailleurs du CEP s’éteignent avant cette enquête.

La visite de la ministre et l’annonce, une nouvelle fois, de la mise en place d’un centre de mémoire n’a pas apaisé la colère de l’association Moruroa e Tatou. Le président attend plus que des paroles.
 

Rédaction web avec Brandy Tevero et Sam Teinaore 

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