Saison des pluies – Les riverains de Matatia inquiets

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Publié le 01/12/2018 à 15:38 - Mise à jour le 01/12/2018 à 15:38

La semaine dernière, avec Matari’i i ni’a, nous sommes entrés dans la saison d’abondance, mais aussi dans la saison des pluies. Et d’après les météorologues, elle sera particulièrement pluvieuse cette année. Des prévisions qui inquiètent les habitants des bords de rivière, qui contemplent quotidiennement avec désarroi des dizaines d’arbres déracinés qui gisent sur des kilomètres dans le lit de la Matatia depuis les vents violents en avril dernier.

>>> Voir aussi : Vidéo – Le nouveau pont de Matatia est en service

Et si pour le moment, la Matatia dort encore, comme son nom l’indique, mieux vaut la surveiller de près, car en période de pluie, son flot est torrentiel. Les habitants de la zone ne le savent que trop bien. « Depuis plus de 20 ans, nous savons que la vallée de Matatia est sujette à un débordement de rivière. (…) Plus la pluie s’accumule, plus le lit de la rivière se remplit, et à ce moment-là, le danger est imminent, notamment pour nous qui habitons au fond de cette vallée. On a peur que cette rivière, en débordant, détruise nos maisons » explique le riverain Edwin Viriamu.

Alertés depuis plusieurs mois, les services de l’équipement, en charge du curage des rivières, ne semble pas y prêter attention. « Nous sollicitons la mairie et les services de l’équipement du Pays à effectuer des travaux d’entretien du lit de la rivière, pour que nous puissions vivre sereinement durant la saison des pluies. Cela fait des années que nous attendons une réponse de leur part, en vain » déplore Edwin. Les habitants de la vallée aimeraient que les services de l’équipement les écoutent enfin et qu’ils viennent curer le lit de la rivière et sécuriser les berges.

> Un risque d’inondations destructrices

Les troncs d’arbres dans le lit de la rivière menacent actuellement de boucher les ponts et donc de provoquer des inondations potentiellement destructrices. Plus qu’une menace, c’est une quasi-certitude. « Si on ne retire pas les troncs d’arbres, cela va créer un bouchon plus bas et nous aurons encore des inondations, et le risque, c’est que nos maisons s’en aillent avec. (…) Maintenant, on est habitués, dès qu’on entend les gros roulements de cailloux dans la rivière, on ne dort pas. On se lève pour aller surveiller le niveau de la rivière. Dès qu’on voit que ça va déborder et qu’il y a des risques, on réveille tout le monde dans le quartier. Certaines familles ont tellement peur qu’elles s’en vont avec leurs enfants avant que les pluies n’arrivent » nous dit Vanina Huerta, habitante de la vallée.
 

Rédaction web avec Tamara Sentis

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