Schéma directeur de l’agriculture 2021-2030 : Le Cesec souligne des incohérences

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Le CESEC a examiné un projet d’avis sur le Schéma directeur de l’agriculture 2021-2030 de Polynésie française.

Publié le 17/12/2020 à 15:29 - Mise à jour le 17/12/2020 à 15:35

Le CESEC a examiné un projet d’avis sur le Schéma directeur de l’agriculture 2021-2030 de Polynésie française.

« Nous présenterons, je pense que ce sera d’ici la fin de l’année, ou en début d’année prochaine, notre plan en matière d’agriculture, qui a été élaboré par le vice-président ministre de l’Agriculture, et les grands axes sont effectivement, d’investir un maximum d’argent, enfin de ce qui nous est disponible aujourd’hui, pour que nous puissions développer les terres à cultiver, pour que nous puissions accompagner nos agriculteurs. Il faut les soutenir, ils ont besoin de moyen, ce sont des gens qui ne peuvent pas toujours emprunter de l’argent« , expliquait le président Edouard Fritch sur le plateau de TNTV le 6 décembre dernier.

Le Conseil économique, social et culturel (Cesec) a rendu son avis sur ce schéma directeur de l’agriculture.

« Sur le principe, le CESEC est pour la mise en place d’une véritable politique publique de l’agriculture et d’un outil de planification fixant ses grands axes pour orienter, coordonner et évaluer les programmes d’actions du pays mais également pour favoriser une production agricole en quantité et en qualité dans le cadre d’un approvisionnement régulier », explique l’institution dans son avis. .

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« Il constate dans ce cadre que ce schéma directeur reprend, dans ses grandes lignes, les axes de la politique agricole 2011-2020.

Aussi, au regard des enjeux de développement de l’agriculture et du budget global de 100,5 milliards de Fcfp accordé au schéma directeur, pour l’institution :

–  l’augmentation de la surface agricole aménagée de 800 ha pour la création de 400 nouvelles exploitations apparaît incohérente au regard de l’objectif d’augmentation de la production de 40% ;

–  la volonté de développer l’activité agricole prévue à l’axe 1 n’est pas cohérente par rapport à l’objectif de maintenir un nombre constant de 15 000 actifs entre 2020 et 2030 tout comme la baisse du nombre d’exploitations de 5 500 à 5100 sur cette même période ;

–  les indicateurs permettant un suivi des aides octroyées doivent être définis ;

–  le métier d’agriculteur et ses débouchés doivent être bien définis et valorisés auprès de la jeune génération soit 2000 jeunes diplômés sur 10 ans ;

–  des laboratoires de recherches doivent être réhabilités voire créés, notamment au regard du défi de la transition agro-écologique requérant une expertise et de l’innovation ;

–  la notion d’agro-écologie doit être mieux définie ;

–  la problématique de la commande publique et des appels d’offres doit être prise en compte pour la  mise en place de circuits courts au profit de la restauration collective ;

–  les entreprises doivent être encouragées à effectuer des études de marché afin d’orienter le développement de certaines filières de transformation et de faciliter l’innovation dans l’offre de produits ;

–  la définition du statut d’agriculteur doit se concrétiser et constituer un préalable à la mise en œuvre du schéma directeur ;

–  la direction de la biosécurité doit dès à présent être dotée de moyens financiers et humains qualifiés à la bonne exécution des missions qui lui sont confiées et éventuellement rattachée à la direction de l’environnement ;

–  la conférence agricole doit être dotée d’une base réglementaire et assurer plus pleinement la représentativité des consommateurs ;

–  la méthode de détermination des prévisions de consommation doit être révisée ;

–  un contrôle plus attentif du prix de revient des productions agricoles doit être instauré afin de mieux encadrer les prix ;

–  une priorisation et un échéancier doivent compléter ce schéma directeur ;

–  les modalités d’une telle planification doivent se concrétiser en obtenant l’adhésion de tous. »

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