Sécurité au travail : état des lieux au fenua

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Hier mercredi, 5 employés d’une entreprise à Faa'a ont été blessés alors qu’ils dépotaient un conteneur chargé de marbre. Si une enquête a été ouverte par la gendarmerie pour connaître les circonstances de l’accident, l’inspection du travail et la CPS se sont également rendus sur place. Mais quels sont leurs rôles exactement ? Et que faire pour éviter que cela ne reproduise ? Éléments de réponses.

Publié le 14/03/2024 à 16:41 - Mise à jour le 15/03/2024 à 9:37

Hier mercredi, 5 employés d’une entreprise à Faa'a ont été blessés alors qu’ils dépotaient un conteneur chargé de marbre. Si une enquête a été ouverte par la gendarmerie pour connaître les circonstances de l’accident, l’inspection du travail et la CPS se sont également rendus sur place. Mais quels sont leurs rôles exactement ? Et que faire pour éviter que cela ne reproduise ? Éléments de réponses.


Depuis le début de l’année en Polynésie, plus d’une centaine d’accidents du travail ont été déclarés. Parmi eux, 5 employés d’une société qui ont été victimes hier d’un accident grave à Faa’a. Alors qu’ils dépotaient un conteneur, ils se sont retrouvés sous une plaque de marbre. Un accident qui nécessite l’ouverture d’une enquête par l’inspection du travail : « La mission de l’inspecteur est de recueillir toutes les informations qui permettront d’identifier les causes et raisons de l’accident, mais également de définir les responsabilités engagées par l’entreprise. (…) L’enquête doit permettre de recueillir le maximum d’informations, aussi bien matériels que des témoignages et des documents administratifs obligatoires. Ensuite, l’inspection du travail tire les conclusions sur les circonstances, pourquoi l’accident est survenu, et que faire pour éviter la répétition de ce genre d’accident. En termes de prévention, l’employeur doit procéder à une évaluation des risques professionnels dans l’ensemble des locaux de son entreprise, mais aussi sur les chantiers là où il intervient. Cela a pour but de mettre en place des moyens matériels et organisationnels pour éviter l’exposition des salariés aux accidents » explique Martial Saint-Voirin, inspecteur du travail.

« Dès lors qu’un employé doit manutentionner des charges au quotidien supérieures à 25 kilos, il doit avoir une autorisation délivrée par l’inspection du travail. On doit limiter la manutention manuelle des charges, et dès lors qu’elles sont lourdes, elles doivent être manutentionnées autrement qu’à la main, mais avec des aides mécaniques » ajoute Rocky Hunter, conseiller en sécurité au service prévention des risques professionnels de la CPS.

Une enquête va permettre de définir si l’employeur a mis en place tous les moyens nécessaires pour la protection de ses salariés. Chaque année, les accidents du travail coûtent cher à la CPS : 1,8 milliard de francs en moyenne pour la prise en charge. Une somme pharamineuse… alors la prévention est le maître-mot : « Ce qui nous intéresse, ce n’est pas de savoir à qui la faute, mais comment ça s’est produit. Faire une analyse de l’accident pour venir en support, en conseil à l’employeur sur ce qu’il doit mettre en place pour éviter que l’accident se reproduise. (…) On se veut être force de propositions. On veut accompagner les employeurs, les entreprises, les salariés, dans la maitrise de leurs accidents du travail. Si on arrive à bien conseiller les employeurs et à leur faire faire ce qui est nécessaire, pour la CPS, on arrive à réduire les coûts liés aux prises en charge avec le SMUR, les frais d’hospitalisation, les indemnités journalières du salarié hospitalisé etc. » indique le conseiller en sécurité à la CPS.

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Au fenua, on dénombre en moyenne 5 accidents du travail par jour. En cas de responsabilité de l’employeur, ce dernier encourt une amende à partir de 178 000 Fcfp voire une peine de prison selon la gravité des faits.

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