Australie, États-Unis, Chili, Kiribati… au total, 13 États insulaires et pays alliés de la France se sont rassemblés pour partager leurs compétences en matière de sécurité et de sûreté maritime. Après les tables rondes, place à l’action. Ce réseau de partenaires observe attentivement les manœuvres de l’État en mer. L’occasion pour les gardes côtes américains de se rendre compte des moyens d’interventions dans nos eaux, y compris sur la pêche illégale.
« C’est l’une de nos principales missions, la lutte contre la pêche illégale, non réglementée et non déclarée. Cette pêche a un impact sur l’approvisionnement national et mondial en protéines et c’est un enjeu global dans le monde. Nous sommes ici pour faire équipe et s’assurer que chaque pays fait respecter les règles dans sa propre zone économique exclusive, et faire appliquer la sécurité nationale dans son pays pour les années à venir » indique Jesse Harms, officier de l’US Coast Guard.
Ce rendez-vous annuel permet de conforter la coopération régionale et la coordination des moyens entre les grandes puissances et les pays insulaires. Il s’agit aussi de partager des informations face aux menaces environnementales, climatiques ou même technologiques en matière de cybersécurité. « C’est important et capital parce que les enjeux sont à la mesure et à la taille du Pacifique, donc effectivement, il faut qu’on puisse se connaître, partager nos informations et agir rapidement. Le jour où il y aura une catastrophe particulière, naturelle ou d’autres types d’événements, les menaces sont nombreuses : ça va de la cyber menace jusqu’au trafic illicite. Tous ces enjeux nous concernent et ces enjeux, on est d’autant plus fort quand on se connaît. On partage les mêmes visions et on est capable de coopérer » affirme Rémi Balme, commandant de la base navale de Papeete.
– PUBLICITE –
La Polynésie française est au milieu d’une nouvelle route du narcotrafic entre l’Amérique du Sud et l’Australie. Le partage de renseignement est donc essentiel. C’est là tout l’intérêt de ce séminaire : entretenir un réseau entre les acteurs de lutte contre les trafics de drogue. « Il y a ce qu’on appelle le traitement du renseignement, mais pas que. Il y a aussi le savoir-faire des services douaniers, il y a aussi ce qu’on appelle le ciblage, les analyses de trafic, tout ça en fait partie » précise Dominique Lagaud, chef divisionnaire à la direction régionale des douanes.
Ces démonstrations servent aussi de support pour apprendre de nouvelles techniques. La Marine nationale a simulé une pollution marine et déployé ses moyens techniques sous le regard attentif des participants.