Il n’y en a pas beaucoup des produits qui peuvent se targuer de plaire à 90% de la population mondiale ! Et la vanille en fait partie… Ce consensus lui offre un marché considérable. La France, avec ses territoires d’outre-mer, en produit certes, mais reste l’un des trois plus grands importateurs…
« Dans le marché mondial, on ne représente pas grand-chose. L’idée c’est de nous rencontrer, échanger entre nous sans concurrence particulière. Je ne serai pas concurrent avec la vanille de Tahiti. On n’est pas à Tahiti. Ce n’est pas du tout le même marché. L’idée c’est d’être complémentaires, échanger entre nous, pour gagner du temps en termes de prophylaxie, en termes de nouvelles variétés, de production, de modes de culture. L’idée c’est ça », explique Willy Boyer, président de la coopérative Provanille – La Réunion.
Et Tahiti est largement en tête des territoires au niveau de sa production avec ses 800 producteurs et 8 tonnes de vanille cultivées par an… En 30 ans, la filière s’est structurée considérablement : « On vient de découvrir ce matin que contrairement à nous, la filière vanille dans les autres pays d’outre-mer n’est pas réglementée comme elle l’est en Polynésie. Il faut évidemment travailler sur la production mais surtout sur la qualité. C’est notre principal objectif. C’est vraiment de garantir cette qualité exceptionnelle qu’a notre produit », souligne Laïza Vongey, directrice adjointe de l’établissement Vanille de Tahiti
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Depuis 2017, le secteur au fenua tente de s’organiser pour obtenir un label très précieux, l’appellation d’origine protégée… « L’appellation d’origine c’est aussi sauver un patrimoine, sauver des savoir-faire et c’est en quelque sorte une politique à la fois favorable aux agriculteurs, favorable au territoire et puis favorable au consommateur », explique Marie Guittard, directrice de l’Institut national de l’origine et de la qualité.
C’est au gouvernement polynésien de mettre en place le cadre législatif pour l’appellation avec la définition des normes. C’est en cours. Et c’est Bruxelles qui pourra valider l’appellation d’origine protégée.