Gendarmes, policiers municipaux et habitants de Tautira se sont réunis, ce mardi matin, devant le chantier de sécurisation du talus, au PK 16-17 à Tautira. En petit nombre, les administrés présents ont tenu à manifester pacifiquement leur mécontentement face aux travaux engagés par le Pays.
« Nous sommes là parce qu’on touche à notre montagne, confie Vaihei, une habitante de Tautira. Les trois pierres qu’ils veulent toucher ont une histoire dans le patrimoine polynésien, pas de Tautira uniquement, mais du triangle polynésien. Il n’y a pas trop de monde parce que c’est seulement hier soir qu’on a lancé l’appel, qu’on a eu l’idée de se réunir ce matin pour cela. Donc ça ne laisse pas assez de temps aux personnes pour prendre congé par exemple, mais ils sont là. »
Samedi dernier, le ministre des Grands Travaux René Temeharo a justement tenu une réunion publique à la Presqu’île. Une rencontre pour apaiser les craintes de la population et expliquer le procédé utilisé. Pour rappel, ces travaux consistent en la fragmentation de trois blocs de pierre de plus de 25 tonnes. L’opération commencera à compter du 25 mai, après sécurisation de la zone.
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« On est en phase préparatoire pour le minage, donc on nettoie la falaise, on purge les cailloux manuellement. Ceux qui tomberaient déjà tout seul, explique Alexis Bruant, employé d’une entreprise du bâtiment. Et en même temps on prépare les forages pour les explosifs. La falaise fait pas loin de 200 mètres linéaires, donc il y a quand même un peu de travail à faire avant. »
Après la phase de dégagement, des travaux de confortement se poursuivront quatre mois durant. De leurs côtés, les manifestants confirment leur présence sur site jusqu’au dynamitage des masses rocheuses.