Une centaine de dealers arrêtés par an. Environ 750 consommateurs appréhendés. Un tiers des détenus incarcérés le sont pour des affaires d’ice. Ce sont les chiffres impressionnants dévoilés par les invités du débat, comme la nouvelle procureure de la République, Solène Belaouar.
Et pourtant, le plan annoncé en 2021 tarde à se concrétiser. Une vingtaine de lits étaient bien prévus dans le pôle de Santé mentale, il n’est toujours pas certains qu’ils ouvrent en hospitalisation de nuit. Le docteur Romain Bourdoncle, spécialiste de la lutte contre les addictions, l’espère au mieux pour 2024.
En attendant, ce sont les éducateurs de quartier, comme Heimana Roomataaroa à Tipaerui, ou les hommes d’Eglise, qui pallient les carences publiques dans la lutte contre l’ice. Père Christophe a ainsi révélé que la moitié des croix bleues signées à la cathédrale de Papeete visaient à stopper l’ice.
– PUBLICITE –
Le chef d’escadron David Rillon, pour la gendarmerie, et le nouveau directeur des douanes, Serge Puccetti, ont aussi rappelé les moyens qu’ils consacrent à la lutte contre ce fléau, en collaboration avec la police nationale.
Malgré ces efforts, les consommateurs seraient toujours plus nombreux, au moins 10 000 selon une estimation basse. Et si l’on en croit la loi de l’offre et de la demande, la baisse du prix constatée par les autorités (désormais moins de 300 000 francs le gramme) démontre que l’ice circule toujours plus sur le fenua.
Retrouvez le débat dans son intégralité :