Tour des juges : À Paris, Moetai Brotherson attend les réactions des associations

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Le président du Pays Moetai Brotherson, en déplacement dans l'Hexagone à l'occasion du salon des maires à Paris, a estimé ce lundi que la solution de rester sur le site de Teapuho'o pour l'épreuve olympique de surf de 2024 en allégeant la tour des juges, dont l'impact environnemental est contesté localement, était "la meilleure des solutions possible".

Publié le 20/11/2023 à 13:12 - Mise à jour le 20/11/2023 à 13:13

Le président du Pays Moetai Brotherson, en déplacement dans l'Hexagone à l'occasion du salon des maires à Paris, a estimé ce lundi que la solution de rester sur le site de Teapuho'o pour l'épreuve olympique de surf de 2024 en allégeant la tour des juges, dont l'impact environnemental est contesté localement, était "la meilleure des solutions possible".

À l’issue d’une réunion tenue la semaine dernière à la présidence, le gouvernement polynésien, les représentants de l’État et les organisateurs ont fait savoir qu’ils remodelaient le projet, en réduisant la surface et le poids de la tour, de 14 à 9 tonnes, pour répondre aux contestations locales. 

« La solution qu’on propose aujourd’hui, de l’avis unanime du comité d’experts, est la meilleure possible« , a déclaré Moetai Brotherson à l’AFP.  « Je ne dis pas que c’est une solution idéale, mais c’est celle qui présente l’impact minimal sur l’ensemble des 12 options qu’on a pu analyser, avec cinq options principales et des variantes. À un moment donné, on est tenu par des délais. Il faut faire un choix et ce choix, c’est celui de la raison« , a-t-il ajouté.

Il avait lui-même mis la pression en proposant Taharuu pour les épreuves de surf JO de Paris 2024, un spot moins renommé mais plus facile d’accès que Teahupo’o, mondialement connu pour sa célèbre vague et ses eaux transparentes, si une solution n’était pas trouvée.

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Le président du Pays a également assuré qu’il avait reçu « des premières réactions » de la part des associations, dont plusieurs s’inquiétaient d’une dégradation du corail et des fonds marins. « Deux se sont exprimées en disant qu’elles comprenaient, non pas qu’elles soutenaient, mais qu’elles acceptaient la solution qui a été proposée, qu’elles allaient suivre les développements dans les jours et les semaines qui viennent parce qu’il va maintenant s’agir de mettre en œuvre cette solution« , a-t-il expliqué. 

Vai Ara O Teahupoo, à l’origine d’une pétition s’opposant à l’installation de la tour des juges (plus de 164.000 signatures) « ne s’est pas réellement exprimée » , a reconnu M. Brotherson. « Je les ai reçus avant qu’on communique sur cette option en détaillant exactement l’option qui avait été retenue et ils m’ont dit qu’ils campaient sur leurs positions. On attend qu’ils s’expriment« , a-t-il ajouté.

« On va proposer aux associations d’être associées à chaque étape de la mise en oeuvre de cette solution pour qu’ils puissent voir de leurs propres yeux et pas simplement nous faire confiance« , a-t-il ajouté. 

M. Brotherson doit rencontrer lundi le ministre des Outre-mer Philippe Vigier et jeudi la ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra. Cette dernière est allée avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin cet été en Polynésie, et a récemment indiqué qu’elle s’y rendrait de nouveau en décembre.

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