« Tout a augmenté » : à Huahine, les ménages face à la vie chère

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La cherté de la vie se ressent de plus en plus dans les îles, notamment à Huahine. Face à l'augmentation des prix sur la nourriture et autres dépenses liées au besoin du foyer, les ménages ont le choix entre subir ou faire face en travaillant plus pour maintenir le même niveau de vie.

Publié le 12/04/2025 à 10:14 - Mise à jour le 12/04/2025 à 10:15

La cherté de la vie se ressent de plus en plus dans les îles, notamment à Huahine. Face à l'augmentation des prix sur la nourriture et autres dépenses liées au besoin du foyer, les ménages ont le choix entre subir ou faire face en travaillant plus pour maintenir le même niveau de vie.

« À peine quelques produits, tu es déjà atteint à 5 000 francs » . Aux Raromatai, notamment à Huahine, on entend ce type de phrase quotidiennement.

Pour les familles modestes sans revenu fixe, chaque jour se vit comme un combat. Peut-on vivre sur l’île en tant que vendeur d’eau de coco ? Olivier Mare, dont c’est l’activité principale, est mitigé. Chaque franc compte : « Je ne dis pas pour les autres, pour moi, oui. Au début, je vendais à 150, le coco. Maintenant, j’ai ajouté 50 francs, ça va être 200 francs. Les gens regardent d’abord le prix avant de passer à la caisse » .

Comme Olivier, nombreux sont ceux qui doivent redoubler d’efforts pour maintenir un train de vie acceptable. L’augmentation des prix touche tout, de la nourriture au logement. Dans les îles où les ressources sont limitées et l’offre moins importante qu’à Tahiti, la marge de manœuvre est étroite. Face à la cherté de la vie, les familles n’ont que peu d’options : subir, s’adapter, travailler plus, rogner sur les dépenses, renoncer à quelques plaisirs.

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« Là, ce matin, j’ai gagné pour acheter ce qu’il faut pour la maison » , glisse Olivier, qui achète le strict minimum en nourriture et indique vivre « au jour le jour » . « Moi, je fais de l’artisanat. Pas pour gagner plus, mais pour manger » , ajoute une habitante.

Derrière les paysages de cartes postales, des familles se battent silencieusement pour préserver leur dignité. Aujourd’hui, elles nous rappellent que la vie chère n’est pas qu’un slogan, mais une réalité qui se vit au quotidien.

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