Mise à jour du 14 mai : mercredi soir, une réunion était organisée avec tous les présidents d’associations sportives, les pêcheurs et rameurs, au Fare va’a. Notre interview de Roland Barff, initiateur du collectif « Tearai » :
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D’une vingtaine de bateaux au mois de février au mouillage dans le lagon de Faa’a, on en compte désormais plus d’une cinquantaine. La majorité se serait installée durant le confinement. Pour les usagers du lagon de la commune, cette situation provoque beaucoup de nuisances.
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« Depuis le confinement, on a vu une invasion de voiliers qui viennent quasiment tous de Papeete (et de Punaauia, NDLR). (…) Pas plus tard que hier, j’ai fait un tour et j’ai aperçu une nappe chocolat aux alentours de voiliers. Je sais qu’ils ont des broyeurs automatiques (pour leurs toilettes, NDLR) qui déversent tout dans la mer. Nous ne sommes pas d’accord avec ce qu’il se passe, car c’est un garde-manger pour la population de Faa’a. C’est aussi une zone de baignade et de plongée pour nous. Il y a les rameurs, les pêcheurs lagonaires… » explique Teave Orbeck, propriétaire de pirogues de plaisance.
« Avant, la mer était magnifique ici, aujourd’hui, elle est jaunâtre. Peut-être à cause de ce qui est rejeté dans le lagon. Nous, pêcheurs, sommes mécontents. Il faut dégager ces bateaux. Je ne sais pas comment ils sont arrivés là » ajoute-t-il.
« Avec les pêcheurs, les rameurs, on a beaucoup discuté, et on s’est dit qu’il fallait faire quelque chose parce qu’il y avait beaucoup de yachts qui se déplaçaient et allaient vers Faa’a, de l’autre côté de la piste, et ils mouillaient là, de manière sauvage. (…) Il n’y a pas de taxe, pas de pointage etc. On est contre tout ça (…) Au début, ils n’étaient que deux ou trois, maintenant ils sont entre 50 à 60 » déplore Roland Barff, président de l’association Tefana Surf Ski et de la fédération polynésienne de kayak. Sans compter qu’à ces nouveaux pensionnaires s’ajoutent les épaves qui polluent le lagon depuis plusieurs années maintenant…