Il faudra une tenue différente pour chaque jour, pendant les semaines de préparation à Miss France, en métropole puis à La Réunion. La créatrice Gaëlle F. l’aide à trouver le bon dosage « pas trop sexy mais pas non plus trop monacal ». Pour elle, Tumateata a de nombreux atouts : sa taille (1,81m), ses longues jambes fines, son port de tête ou encore son élégance naturelle.
Mais elle est loin, l’époque où les Miss Tahiti affrontaient sans préparation les autres candidates, l’hiver glacial et les défilés. Aujourd’hui, le Comité Miss Tahiti leur propose du coaching intensif. Avec Lydie, une professeure de danse de l’école Vanessa Roche, elle apprend à conquérir l’espace. A Miss France, il faudra danser. Et capter la lumière.
Avec la piste pour elle toute seule, Lydie lui apprend à être à l’aise dans son corps, à vaincre sa timidité pour jouer avec les photographes. Et à retenir quelques chorégraphies : elle devra faire le même travail de mémorisation avant le grand soir.
– PUBLICITE –
Tumateata est déjà en tête des sondages parmi les 29 candidates régionales. Mais charisme et beauté ne suffisent plus pour gagner. Les épreuves les plus redoutées sont le test de culture générale, et les interviews. Tumateata s’y prépare avec Coach Corinne : des quiz ultra-rapides pour l’histoire, la géographie et les questions d’actualité. Mais aussi des exercices de théâtre pour apprendre à transmettre des émotions : la candidate travaille tous les ressorts de l’éloquence, tout en restant naturelle et détendue.
Pour affronter les objectifs, rien de mieux qu’un shooting photo. Elle s’y rend avec Natalia Louvat, la Miss Heiva de cette année. Mais contrairement à elle, Tumateata n’est pas une habituée des shootings avec décor, coiffeuse et maquilleuse. Son enfance à Raiatea et Moorea l’a habituée à une vie simple, loin des studios et des vêtements haut de gamme. Elle confesse une personnalité moins exubérante que Vaimalama Chaves par exemple. Mais elle veut faire de sa réserve un atout. « Timide, oui, mais posée, et également réfléchie, je pense que ça peut être un avantage pour un concours tel que Miss France : savoir se recentrer sur soi-même, ne pas s’éparpiller et rester concentrée » explique-t-elle.
Tout au long du shooting dans un petit carré végétal, un uru dans la main, elle reste pétillante. Le sourire aux lèvres malgré deux grands drames familiaux : la perte de son frère et de sa mère. Cela pourrait être la cause qu’elle défendrait en tant que Miss France : aider les personnes malades et leur entourage, « leur faire prendre conscience qu’ils sont tous beaux et belles à leur manière et qu’on a tous le droit à vivre une vie pleine de surprises et de cadeaux », glisse-t-elle en souriant.
Si elle s’empare du diadème de Miss France, elle compte aussi promouvoir la Polynésie, elle qui travaille à Tahiti Tourisme depuis cinq ans. Une publicité bienvenue pour un tourisme en difficulté, qui n’a pas échappé à son employeur : Tahiti Tourisme a aménagé ses horaires pour la soutenir dans cette aventure.