Est-ce que les Polynésiens ont raison d’avoir peur du coronavirus originaire de Chine ?
« Pour le moment, aucun cas n’a été identifié en Polynésie française. Mais il y a quand même une cellule qui a été montée avec le ministère de la Santé pour justement mettre en place toutes les mesures de prévention nécessaires, pour assurer une surveillance renforcée pour des groupes de touristes qui seraient déjà arrivés, et s’assurer qu’on ait mis en place tout ce qui est nécessaire si un cas venait à être identifié. »
Récemment, près de 300 touristes chinois sont arrivés en Polynésie. Ils séjournent sur Tahiti, Moorea et Bora Bora. Bénéficient-ils d’un suivi sanitaire particulier ?
« Tout à fait. Le bureau de Veille sanitaire au sein de la direction de la Santé a mis en place une surveillance renforcée. La direction de la Santé a également informé tous les professionnels de santé en collaboration avec l’agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (ARAS). Et l’information a été diffusée à l’ensemble du secteur libéral pour les informer de la conduite à tenir si un cas venait à être identifié. Concernant ces touristes chinois sur les trois îles, il y a bien une surveillance qui est renforcée. Il y a un rapport journalier qui est établi pour s’assurer que si des symptômes se déclarent, et s’il y a des cas qui pourraient être potentiellement suspects, qu’on puisse être informés très rapidement. »
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Il y a quelques années, il y a eu l’épidémie de grippe aviaire qui avait fait trembler la planète entière. La Polynésie avait été épargnée. Mais par précaution, plusieurs tonnes de masques et de médicaments avaient été achetés.
« Oui, il est important de se préparer, de pouvoir le faire pour la sécurité de la population. La cellule de crise qui est montée en collaboration avec l’hôpital, avec l’ARAS et l’État, permet de s’assurer d’une certaine coordination de toutes les actions à mener en terme de prévention. »
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Comment sont pris en charge tous ces moyens ? C’est l’État ou c’est la Polynésie qui doit investir pour se préparer à un éventuel risque d’épidémie ?
« La direction de la Santé s’assure d’avoir suffisamment de stock et que toutes les structures de santé publique soient équipées, par rapport aux recommandations qui ont été formulées. Donc là, le stock est disponible pour la direction de la Santé. On s’est également assuré de passer une commande au cas où quelque chose se passerait, pour s’assurer qu’on soit prêt. L’hôpital de son côté fait exactement la même chose. Tout le monde se prépare au cas où quelque chose se passerait en Polynésie. »