Quels sont les outils pour réussir un entretien d’embauche ? C’était l’objet d’une formation donnée cette semaine par le SEFI aux ex-salariés du Tahiti Ia Ora Beach Resort (anciennement Méridien) à Punaauia. Une initiative du service du Pays, après la notification de licenciement des 90 employés de l’hôtel.
« On leur a proposé tout un plan d’accompagnement. Avec au départ, l’accueil par un conseiller en évolution professionnelle, pour faire un diagnostic de leur situation et de leurs projets professionnels. Et puis ensuite, on les a orientés soit vers des formations de remobilisation pour ceux qui voulaient changer de secteur d’activité soit vers un job dating que l’on organise le 8 juin prochain (au lycée hôtelier, Ndlr) avec les professionnels du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration pour qu’ils puissent réintégrer un nouvel emploi » explique Vanessa Tiaipoi, directrice du SEFI.
Vingt-cinq entreprises du secteur ont répondu présent à cette opération. Une opportunité pour la quarantaine d’ex-salariés de l’hôtel, aujourd’hui dans l’expectative. Car s’il reste deux potentiels repreneurs, il n’y a aucune certitude aujourd’hui : « C’est la possibilité de pouvoir se relancer dans la vie active parce que ça fait trois ans qu’il n’y a plus d’activités. On sait que ça peut vite tomber dans l’oisiveté pour certains, donc il faut réagir. Il faut qu’ils prennent conscience qu’il faut qu’ils se lancent. Il n’y a plus rien à attendre, il faut bouger » indique Patrick Castellan, ex-directeur technique adjoint de l’hôtel.
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Certains de ces anciens employés avaient plus de 20 ans d’ancienneté dans l’hôtel de la côte ouest. Pas toujours facile donc d’envisager sereinement un départ à zéro… « Je suis allée à l’école, et je suis passée de l’école directement au stage et après, on m’a embauchée tout de suite. Je n’ai pas eu droit à l’entretien, alors ce sera pour moi une première. On a été bien accueilli (au SEFI, Ndlr), on nous a bien formé. Ce n’était pas évident parce que comme ça sera une première fois pour certains d’entre nous, on était un peu stressés. Entre amis, c’est bien, mais là, on ne sera pas devant les amis, mais devant un patron qui veut savoir si on est motivé et ce n’est pas pareil » confie Rose Punua, qui a travaillé pendant 20 ans au sein de l’établissement hôtelier.
Comme Rose, ils sont plusieurs dizaines de personnes à ne pas avoir touché de salaire depuis un an, au mois de juin.