Un jour férié pour célébrer Matari’i i Ni’a ? Le Black Friday s’invite dans les débats du CESEC

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Ce n’est pas encore les vacances pour les membres du Conseil économique, social, environnemental et culturel. Ils étaient réunis, ce lundi, notamment pour se prononcer sur la modification de la liste des jours fériés. Ils se sont dit d’accord pour célébrer Matari’i i Ni’a, mais attention à la date choisie, notamment pour ne pas perturber le Black Friday. Les détails.

Publié le 24/12/2024 à 9:59 - Mise à jour le 24/12/2024 à 10:04

Ce n’est pas encore les vacances pour les membres du Conseil économique, social, environnemental et culturel. Ils étaient réunis, ce lundi, notamment pour se prononcer sur la modification de la liste des jours fériés. Ils se sont dit d’accord pour célébrer Matari’i i Ni’a, mais attention à la date choisie, notamment pour ne pas perturber le Black Friday. Les détails.

C’est le fruit de plus d’un an de travail. Le Schéma Directeur de la Jeunesse pour les 10 prochaines années a été entériné par les membres du CESEC. Il prévoit des actions pour le bien-être physique et mental des jeunes. Mais aussi d’assurer un parcours éducatif adapté à chacun. Et d’encourager l’engagement communautaire.

Si à l’heure actuelle, 50 millions de francs sont consacrés aux actions pour la jeunesse. L’enveloppe doublerait a minima dans un premier temps.

« A l’heure actuelle, nous fonctionnons avec un budget de 50 millions pour la jeunesse alors qu’à côté ça se chiffre à des millions et des millions. En 2025, 100 millions de francs, c’est onéreux, mais nous avons besoin de plus », a estimé Patricia Teriieraahaumea, corapporteuse du projet d’avis.
Faire du 20 novembre un jour férié : un vœu formulé par le gouvernement en conseil des ministres fin avril. L’étude du projet de loi était aussi au menu des membres du CESEC.

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Cette fois, le document est loin d’avoir fait l’unanimité. D’abord parce que la proposition de fixer Matari’i i Ni’a au dernier vendredi du mois de novembre, et pas forcément à la date du 20, pose questions, notamment en raison du Black Friday, susceptible de tomber à la même date.

Une suspension de séance a même été accordée au collège des salariés qui a obtenu que le projet d’avis soit scindé en deux. Si déclarer Matari’i i Ni’a férié le 20 novembre fait consensus, retirer le 29 juin de la liste des jours fériés divise.

« La première approche qui est plutôt économique. C’est-à-dire que préciser un jour plutôt que dire le dernier vendredi, ce qui va donner lieu à diverses interprétations. Un jour fixe, c’est bien », a indiqué Christophe Plée, membre du collège des entrepreneurs. « Après, il y a toutes les problématiques pour les conventions collectives à changer (…) Si ça vient en remplacement du 29 juin, nous, du côté patronat, on estime qu’il y a suffisamment de jours fériés dans l’année », a-t-il ajouté.   

« Nous, on est pour la fête du Matari’i i Ni’a », a de son côté déclaré Patrick Galenon du collège des salariés, « je pense que pour fêter dignement cette fête-là, pourquoi pas que ce jour soit chaumé et férié. C’est l’idée que l’on donne au gouvernement. Si le gouvernement nous suit, parfait ».

« Nous ne voulons pas nous affronter aux patrons (…) et risquer une grève si les conventions sont dénoncées. On ne veut pas ça », a-t-il poursuivi.

Pour le membre fondateur de l’association Haururu, Yves Doudoute, malgré une quinzaine d’abstentions, ce projet d’avis est une avancée. « La première proposition était en 2004. J’espère que ce coup-ci, on va y arriver. 20 ans après », a-t-il appelé de ses vœux.

La question, si elle n’est pas tranchée en amont par le gouvernement, devrait également être débattue à l’Assemblée. Plusieurs membres du CESEC alertent aussi sur des délais qu’ils estiment un peu courts pour une application dès 2025.

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