C’est un vent de soulagement et d’enthousiasme qui a soufflé ce lundi matin au centre artisanal de Faa’a. Bien avant l’heure d’ouverture, les tatoueurs étaient déjà à pied d’œuvre sur leurs modèles, tandis que d’autres hésitaient encore. Comme Geoffrey, qui termine une mission de 5 mois en Polynésie.
« On peut partir de Tahiti, mais après ce sera un regret parce qu’on ne passe pas souvent par Tahiti, confie-t-il. Du coup ça serait cool de se faire tatouer. » Et c’est finalement entre les mains expertes de Pablo que le jeune homme marquera sa peau à jamais.
Diplômés pour la plupart du Centre des métiers d’art, ces jeunes tatoueurs sont en perpétuelle quête d’innovation et de perfectionnement. « Ça demande beaucoup de recherches sur la vie aux temps anciens, sur la culture, indique Pablo. Un tatoueur doit passer beaucoup de temps aussi dans les librairies, pour lire des livres. C’est un travail de recherche aussi. »
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Si la majorité des tatoueurs sont des hommes, les femmes ne sont pas en reste. Elles aussi sont piquées par cet art. « C’est très masculin, confirme Heipuanui, une tatoueuse rencontrée sur place. Après, avec la team chez Patu, j’étais la seule fille, mais ils étaient par derrière moi à m’encourager, et ça c’était cool. Ils n’ont pas fait de distinction dans le travail. Après il faut essayer de s’imposer aussi, de montrer que les femmes peuvent être dedans. D’ailleurs je ne suis pas la seule tatoueuse. »
Ce mini festival du tatouage s’achèvera dimanche. Les trois meilleurs décrocheront leur ticket pour participer à la prochaine convention Polynesia Tatau, qui réunit des tatoueurs d’ici et d’ailleurs.