Un Polynésien pour la première fois à la tête du centre de recrutement de la gendarmerie

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Pour la première fois au fenua, un Polynésien dirigera le centre de recrutement de la gendarmerie pour la Polynésie française. Une nouvelle casquette pour le maréchal des logis-chef Anthony Doucet, un sous-officier natif de Raiatea à la carrière déjà bien fournie.

Publié le 14/08/2023 à 13:32 - Mise à jour le 15/08/2023 à 11:47

Pour la première fois au fenua, un Polynésien dirigera le centre de recrutement de la gendarmerie pour la Polynésie française. Une nouvelle casquette pour le maréchal des logis-chef Anthony Doucet, un sous-officier natif de Raiatea à la carrière déjà bien fournie.

A compter de ce mardi, le maréchal des logis-chef Anthony Doucet prendra officiellement ses fonctions de nouveau patron du centre de recrutement de la gendarmerie pour la Polynésie française. Une première pour un natif du fenua. Le sous-officier de 39 ans dirigera donc l’équipe chargée de renseigner et d’orienter les nombreux candidats qui, chaque année, désirent rejoindre les rangs de la gendarmerie.

Pour ce père de deux enfants, il s’agit aussi d’une nouvelle expérience après un riche parcours qui lui a permis de découvrir toutes les facettes du métier.

« J’ai débuté en tant que gendarme adjoint volontaire en gardant à l’esprit cet objectif de devenir un jour sous-officier (…) Après avoir suivi une formation initiale en école de gendarmerie à Châtellerault, en métropole, où je suis sorti major de promotion, j’ai eu l’opportunité de revenir au fenua mais j’ai décidé de rester en métropole », explique celui-ci.

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Il intègre alors une brigade territoriale dans le sud de la France, à Cagnes-sur-Mer, puis le peloton de surveillance et d’intervention (PSIG) de Saint-Paul-De-Vence avant de rejoindre les effectifs de la gendarmerie mobile. Des expériences multiples et enrichissantes.

« C’est une période de ma carrière sur laquelle je m’appuie encore aujourd’hui car elle m’a permis d’être au cœur du métier, d’être au cœur de l’action et j’ai appris énormément de choses. J’ai pu toucher à tout : sécurité routière, police judiciaire ou encore police administrative. Mes missions étaient diverses et variées », ajoute le trentenaire qui, plus jeune, aspirait à une carrière de basketteur professionnel (il a d’ailleurs fait partie de l’équipe de France de la gendarmerie).

« Je suis conscient de la lourde responsabilité qui m’incombe » 

Après plus de 10 ans de service en métropole, Anthony retrouve le fenua en 2018 où il occupe les fonctions de « chargé d’escorte d’autorité du commandement de la gendarmerie ». Cinq ans plus tard, le voilà donc promu à la tête du centre local de recrutement.

« C’est une nouvelle étape dans ma carrière. Je suis très reconnaissant pour la confiance de mes supérieurs hiérarchiques et je suis aussi conscient de la lourde responsabilité qui m’incombe », dit-il.

Il entend mettre sa riche expérience au service des futures recrues. « Nos jeunes ont tendance à se focaliser sur les avantages qu’offre le métier de gendarme mais occultent complètement les inconvénients et les éventuels problèmes auxquels ils devront faire face. C’est notamment le cas pour une carrière en métropole. Donc le but de notre petite équipe est de leur faire prendre conscience de tout cela. Ce que je veux apporter à notre jeunesse c’est cette expérience acquise pendant toutes ces années passées en métropole », souligne le sous-officier.

Et le maréchal des logis-chef Doucet aura fort à faire. Chaque année en Polynésie, environ 400 jeunes tentent d’intégrer la gendarmerie. Les deux prochains concours de recrutement se dérouleront les 5 et 20 septembre prochains.

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