Pour la première fois, le téléchargement a été dépassé en 2017 par le streaming comme méthode préférée des internautes pour accéder à des contenus illégaux, avec une croissance de 15% en 2017 et un total de 372 millions de vidéos visionnées, selon ce rapport annuel commandé par le Centre National du Cinéma et l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle.
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L’étude analyse les habitudes sur internet de 30 000 Français, mesurées par l’institut Mediamétrie grâce à un logiciel installé sur les différents écrans, mais aussi via le suivi de sites et d’applications pirates.
Toutes saisons confondues, « The walking dead » (OCS et NT1), « 13 Reasons Why » (Netflix), « Grey’s anatomy » ou « Flash » (TF1) comptent parmi les séries les plus piratées en 2017. Selon le rapport, près de la moitié des séries consommées illégalement sur internet (44%) sont ainsi disponibles sur les chaînes gratuites.
« Le prix de l’abonnement ou du paiement à l’acte n’apparaît pas, dans ce cas précis, être un facteur déterminant de consommation illégale », notent les auteurs du rapport. « L’accès rapide au contenu semble privilégié par les utilisateurs ».
Du côté des films, les pirates choisissent Hollywood : 54% des films les plus consultés illégalement sont américains, avec des comédies et films d’action en tête du classement.
Par ailleurs, le piratage des retransmissions sportives en livestreaming « est en plein essor », utilisé en moyenne chaque mois par plus d’un million d’internautes, notamment des hommes. Il représente de 10% à 20% des audiences TV selon les émissions et a attiré jusqu’à 332 000 pirates pour le match PSG/FC Barcelone (4-0) en Ligue des champions, diffusé le 14 février exclusivement en crypté sur beIN Sports.
Selon ce rapport, l’audience « pirate » se concentre sur un nombre restreint de sites pirates, 20 sites représentant 80% de l’utilisation totale.