Une formation à la production de mabe pour valoriser les nacres

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Le Pays par l’intermédiaire de la direction des Ressources marines (DRM) a lancé un programme de valorisation de la nacre (coquille) et des produits perliers dérivés de la perliculture, dans le but de diversifier les sources de revenus pour les professionnels, en s’appuyant notamment sur la production de "perles blister" ou "mabe".

Publié le 03/08/2022 à 16:12 - Mise à jour le 03/08/2022 à 16:21

Le Pays par l’intermédiaire de la direction des Ressources marines (DRM) a lancé un programme de valorisation de la nacre (coquille) et des produits perliers dérivés de la perliculture, dans le but de diversifier les sources de revenus pour les professionnels, en s’appuyant notamment sur la production de "perles blister" ou "mabe".

La perle blister selon son appellation officielle est aussi connue sous le nom japonais de « mabe » qui est historiquement un des premiers produits perliers issu de la perliculture. Elle est obtenue par le collage d’un nucléus en demi-sphère en plastique généralement lisse ou avec motifs (icônes) sur la face interne de la coquille de P. margaritifera. Cette huître perlière par l’intermédiaire de son manteau va recouvrir ce nucléus et produire de la nacre par biominéralisation, comme elle le fait pour sa coquille. Une fois suffisamment recouvert de nacre, une perle de culture blister peut être récoltée par découpe de la coquille. Ensuite, le nucléus plastique est extrait et remplacé par de la résine époxy qui sera alors recouverte d’une plaque de nacre qui finalisera le montage (figure 1 annexe).

Une 1ère phase de formation a été proposée aux professionnels de Takapoto au sein de l’antenne de la DRM. Cette formation réalisée par un prestataire expert a consisté à trier des nacres et à réaliser des greffes de perle blister durant une 1ère mission d’une semaine. La 2ème mission a été ciblée sur le suivi et l’analyse de la récolte des perles de culture blisters avec motifs (icônes) et sans motif (mabe simples) qui ne demandent pas le même degré de technicité de la part des greffeurs-éleveurs.

S’il est envisagé de reproduire cette formation sur d’autres sites et d’élaborer des fiches techniques pédagogiques à destination des professionnels de la perliculture, la 2ème phase du projet sera réalisée prochainement auprès d’artisans volontaires en collaboration avec la Direction de l’Artisanat. Elle consistera à l’identification des différentes qualités de produits, à la découpe et au montage des perles blister prêtes à être commercialisées.

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La maîtrise de la production de perles de culture blister devrait permettre à certains perliculteurs d’améliorer leurs rendements en utilisant des huîtres perlières inexploitées (issues de rejet de greffe ou de non surgreffe). Cette maîtrise requière donc plusieurs étapes impliquant différents savoir-faire (greffeur, éleveur, artisan, bijoutier) générateurs d’emplois adaptés aux jeunes techniciens et artistes du fenua. L’innovation et la qualité doivent être les maîtres mots de ces produits et de ces procédés afin de bien distinguer nos produits du fenua de ceux des concurrents à l’échelle internationale.

Enfin, dans cette optique, la DRM poursuit actuellement des travaux de recherche et développement et d’innovation dans le but de produire une perle de culture blister biosourcée 100% locale.

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