Une formation professionnelle pour favoriser la réinsertion des sans-abris

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Le centre Te Vaiete de Papeete a accueilli, ce lundi, 12 stagiaires sans-abris pour un programme visant à leur réinsertion professionnelle. Un projet solidaire pour leur permettre de se former aux métiers de la restauration et de l’hôtellerie.

Publié le 09/07/2024 à 8:32 - Mise à jour le 09/07/2024 à 8:59

Le centre Te Vaiete de Papeete a accueilli, ce lundi, 12 stagiaires sans-abris pour un programme visant à leur réinsertion professionnelle. Un projet solidaire pour leur permettre de se former aux métiers de la restauration et de l’hôtellerie.

« Donner la canne à pêche plutôt que le poisson », telle est la devise de cette formation de réinsertion. Durant un an, ces jeunes sans abri vont pouvoir acquérir les compétences nécessaires pour travailler dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration.

Un projet novateur en Polynésie Française, soutenu par le père Christophe et subventionné par les ministères des Solidarités, de l’Emploi et de l’Éducation.

« Ça a été un travail de longue haleine, compliqué administrativement parce que nos textes n’étaient pas adaptés à ces initiatives. On utilise là les derniers CAE. L’idée, c’est, après, de s’orienter vers le statut de SISAE de manière à mettre en place ces formations plus facilement », explique le président du Pays, Moetai Brotherson, présent sur place.

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Pour l’heure, le programme concerne 12 SDF, accueillis au centre Te Vaiete, qui bénéficient d’une formation sur place et adaptée à leurs besoins, comme le souligne Père Christophe : « Les formations commencent à 9h et non pas à 7h30, après qu’ils ont mangé. On adapte, d’abord. Ensuite, ils sont chez eux. C’est-à-dire qu’ils peuvent laver leur linge sur place ».

Pour les formateurs bénévoles, l’enjeu de ce projet n’est pas seulement d’ouvrir le monde professionnel à ces personnes démunies. Il s’agit aussi de leur redonner confiance, et de changer le regard que la société leur porte.

« Ils sont très accueillants, ils ont l’air très motivés, et ils sont contents d’être là », sourit, Nathalie Bittersfeld, psychologue et formatrice, « ils se rendent compte que c’est une main qu’on leur tend, que c’est une deuxième chance pour eux. Donc, ils sont vraiment très impliqués. Après là, c’est le début, mais ça part bien ! »

Les principaux concernés le confirment. « On veut dire au président qu’il peut avoir confiance en nous », assure Murihenua, l’un des stagiaires. « On va aller jusqu’au bout. Pour les stages, les formations… Et on pense à ceux qui sont derrière nous », ajoute-t-il.

Un snack d’application solidaire ouvrira ses portes en janvier 2025. L’occasion pour les stagiaires de mettre leurs enseignements en pratique. Le bénéfice des repas vendus sera destiné aux plus démunis.

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