« Dans tous les cimetières de Polynésie, il y a des turamaraa. Ici au cimetière de l’Uranie, pour différentes raisons historiques, il n’y en avait pas. A la demande des fidèles, on en a instauré un, et depuis cinq années, on se retrouve le 1er novembre à 17 heures pour un moment de prière autour de la tombe du père Rougier, avant que les familles se dispersent et aillent prier sur les tombes des familles ».
Au lendemain de la Toussaint, l’Eglise célèbre tous les fidèles défunts. « La tradition veut que la veille au soir on vienne illuminer les tombes pour se souvenir des défunts et faire mémoire, parce que nous croyons qu’ils sont toujours vivant. » Et au père Christophe de préciser, « Cimetière, en grec, signifie l’auberge du passage. Nous sommes donc ici dans l’auberge du passage où nos fidèles défunts et parents sont de passage en attendant la résurrection ».
Les chandelles allumées sur les tombes rappellent l’espérance, cette foi des chrétiens, que les défunts ne sont pas morts définitivement mais « attendent le retour glorieux du Christ. »
A l’origine de cette coutume, l’Eglise catholique. « Depuis les 7ème et 8ème siècles, c’est une tradition. Dans les pays occidentaux, la plupart du temps, c’est dans la journée, mais en Polynésie la tradition a voulu que cela se fasse le soir avec l’illumination des tombes. »