Près d’une cinquantaine de cas de leptospirose ont été recensés depuis le début de l’année 2025 en Polynésie française, la majorité aux iles du Vent. Une recrudescence de cas est particulièrement observée sur la côte Est de Tahiti.

Dans son dernier bulletin de veille sanitaire, l’Arass dresse un bilan sur l’année 2024. En Polynésie française, les cas de leptospirose sont recensés « tout au long de l’année à partir des déclarations obligatoires des médecins et des biologistes, et une investigation complémentaire est réalisée dans la majorité des cas », explique l’Arass.
« La principale tendance observée de façon constante au cours des années est la nette augmentation de l’incidence durant la saison des pluies. Historiquement, la période de février à mars était considérée comme la saison de la leptospirose, mais depuis 2021 une incidence élevée se maintient jusqu’en mai, voire juin ».
En 2024, la majorité des cas de leptospirose a été rapportée aux Iles-du-Vent (65%) et un tiers aux Iles-sous-le-Vent (26%). Cinq cas ont été déclaré aux Marquises, deux aux Tuamotu-Gambier et un aux Australes.
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La majorité des cas sont des hommes (71,2%), comme chaque année depuis 2012. Selon l’Arass, « cette surreprésentation est probablement liée à leur implication plus fréquente dans les activités à risque pour la leptospirose ».
Les enfants de moins de 10 ans sont les moins touchés. Les tranches d’âge comprises entre 25 et 59 ans, sont les plus représentées.
Les principaux facteurs de risque identifiés sont la présence de rats au domicile ou sur le lieu de travail (85%), une activité d’agriculture ou de jardinage (51%), l’existence de plaies ou excoriations (écorchure superficielle de la peau) (42%), la consommation de fruits et légumes non lavés (35%), la marche pieds nus régulière (26%), une activité d’élevage (24%), ainsi que la baignade et les loisirs en eau douce (23%).